Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

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à la licence des architectes de son tems, qui défiguroient
ces règles; ensuite, il exapiine pourquoy ces dix livres
sont parvenus jusqu'à nous dans l'état où ils sont et pourquoy
les proportions qui y sont proposées sont différentes
de celles que l'on trouve dans les ordres anciens.
Enfin, M. Cartaud ayant exposé que Vignole et Palladio,
pour sçavoir à quoi s'en tenir au sujet de ces proportions,
se déterminèrent à les chercher dans les mesures
actuelles de ces ordres dans les restes des anciens édifices
qui existoient de leur tems. Enfin, M. Cartaud conclud
que ces proportions anciennes ont été suivis et approuvées
par tant d'habiles gens qu'il croit qu'on ne doit point
mettre sur le compte de la Compagnie un ouvrage qui ne
sera pas conforme aux règles anciennes.
Enfin, l'Académie a été d'avis qu'on rendît les plans
des casernes de la ville de Châlons à M. d'Amiens qui les
avoit présentés de la part des maire et échevins de cette
ville.
Du lundi n^ Mai 1744.
L'Académie étant assemblée, on s'est entretenu au sujet
des ordres et des proportions des différentes parties dont
ils sont composés. M. de Boffrand a lu un mémoire à ce
sujet par lequel on voit que quelques architectes, qui ne
manquent point d'habileté, sont d'avis que les différentes
parties d'un même ordre doivent avoir différentes proportions
suivant les hauteurs différentes qu'on peut donner
à cet ordre. L'Académie a remarqué à cette occasion que
cet avis n'est pas nouveau et que ce sentiment a été disputé
entre M. Perraut et M. Blondel qui ont apporté de
bonne raisons chacun pour son sentiment'.
I. Voir Perrault, Ordonnance des cinq espèces de colonnes,
chap. vil, et Fr. Blondel, Cours d'architecture, livre III, chap. n.