Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

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APPENDICES.
méritent d'être rapportés, livre I, chapitre i, et Préface,
livre VI :
Architectus, magno animo, non arrogans sed faciliSj
aequus, fidelis et sine avaritiâ, non cupidus, neque in
muneribus capiendis habens animum occupatum, sed cum
gravitate tueatur dignitatem, bonamfamam habendo, rogatam
non rogans suscipiat curam.
Nous voyons dans l'histoire en quelle considération les
architectes étoient chez les Grecs et chez les Romains, ils
affranchissoicnt les esclaves qui cultivoient avec soin l'architecture,
ils honoroient même du titre de citoyen romain
ceux qui contribuoient le plus à sa perfection et qui s'y
distinguoient davantage.
En France, ce n'est pas l'usage de traiter les architectes
suivant la noblesse de leur profession; cela vient en partie
de la faute de quantité de gens qui la déshonorent par
leurs bassesses, leur ignorance et leur infidélité; tout
maçon ou autre ouvrier aujourd'hui se dit architecte.
Chez les étrangers, cette science est exercée par les
hommes de la première distinction. Le nombre des mauvais
ouvrages vient aussi du peu de connaissance que la
plupart des hommes ont de l'architecture.
lui
Celui qui, pour son usage, a fait une maison qui peut
être commode, croit qu'il ne faut que ce qu'il appelle
le sens commun et se croit fort habile en architecture,
mais cela seul ne fait pas un architecte.
Les ouvriers qui, sans guide, travaillent à
ces sortes de
maisons, se prêtent sans difficulté à toutes les idées extravagantes
que souvent la raison désavoue et que le caprice
invente, ce qui tombe dans les ornements gothiques et
dans la confusion des ouvrages du xv^ siècle, dont on eut
tant de peine à séparer et à retirer le beau et le noble de
l'architecture, qui ne fait presque plus présentement que
l'admiration de peu de gens de l'art et des étrangers.
Il semble que les arts et les sciences se lassent de res-