Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

pour la police des bâtiments de la ville de Paris; la lecture
en sera continuée à la séance prochaine.
Du lundi 9e Aoust lySô.
L'Académie étant assemblée, on s*est entretenu sur
l'irrégularité qu'on remarque dans la distribution des
modillons aux second et troisième ordre de la cour du
Louvre^ et sur les différens moyens qu'on a vainement
essayés pour sauver cette irrégularité, et l'on n'a pu s'empêcher
de convenir qu'il est fâcheux que les premiers constructeurs
des faces intérieures de la cour ayent négligé
l'aplomb des modillons sur l'axe des colonnes des ordres
qui sont au dessous.
Ce vice contraire aux règles de la saine architecture
est cause que ceux qui dans la suite ont à construire
au dessus des anciens ordres sont obligez de tomber
dans les mêmes défaux, ce qui arrivera toujours lorsqu'on
n'étudiera point avec la plus grande exactitude les plans
des entablemens, parce que ces plans sont absolument
nécessaires pour déterminer les distances non seulement
des colonnes accouplées ou plus éloignées, mais encore
de toutes les parties de l'entablement.
Du lundi 16^ Aoust lySô.
L'Académie étant assemblée, on s'est entretenu sur la
manière de distribuer les modillons dans les entablemens
des ordres corinthiens et composites et faire en sorte que
I. Je ne comprends pas bien la façon dont l'Académie s'exprime.
Dans la terminologie du temps, le second ordre est le
premier étage. Or, il s'agit ici du Louvre de Lescot (« Les premiers
constructeurs »), et il n'y a de modillons et d'entablement
classique qu'au rez-de-chaussée, premier ordre, et au
premier étage, second ordre, mais non pas à l'attique, troisième
ordre. — La question de la régularité des modillons a
toujours préoccupé l'Académie.