Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

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iNtRODUCTÎON.
En janvier lySô, M. Grozat, baron de Thiers, fit
tenir à l'Académie le projet composé par un architecte
français, Jardin, établi à Copenhague depuis
1754, pour la cathédrale royale, « le dôme », comme
on disait. Nous renvoyons une fois de plus aux
Appendices, où l'on trouvera sur ces deux monuments
les développements nécessaires.
On le voit, l'Académie resta jusqu'au bout fidèle à
sa mission première et, lorsque l'on peut commencer
à envisager dans son ensemble l'œuvre que ses
diverses générations accomplirent, on ne saurait s'empêcher
de reconnaître qu'elles prirent très au sérieux
leur rôle, qu'elles apportèrent un esprit assez large
pour l'époque dans l'étude des problèmes d'art,
qu'elles ne s'enfermèrent pas exclusivement dans l'esthétique
abstraite. Le jour où la table générale des
procès-verbaux sera publiée, on constatera qu'ils
offrent des éléments précieux et en partie tout nouveaux
pour l'histoire de Paris et de la France, non
seulement architecturale, mais aussi économique,
industrielle et même sociale.
A vrai dire, nous n'en sommes pas encore à une
conclusion sur l'histoire de l'Académie, puisqu'elle
n'est pas terminée.
Ne pourrait-on pas cependant donner à penser
qu'avec la mort de Boffrand, en 1754, un cycle se
ferme dans cette histoire? Coïncidence singulière
tout au moins, ce représentant achevé non seulement
de l'art, mais de l'esprit du xviii« siècle, disparaît au
moment où commence la réaction contre le style de
son temps et où se préparent bien des nouveautés.
Dans l'intérieur même de l'Académie, voici que
Soufflot succède presque immédiatement (1755) à Bof-