Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

XXXII
INTRODUCTION.
envoyer le dessin^ ; à M. de Silvy, qui ramenait l'architecture
à trois proportions : l'une que « plus les
corps s'allongent, plus ils se constituent en faiblesse
», et réciproquement; la seconde que « plus
les corps se serrent, plus l'espace entre eux se constitue
en force », et réciproquement. En déclarant que
ces principes étaient « non seulement véritables,
mais connus de tout le monde », l'Académie laissait
entendre ce qu'elle en pensait^.
« M. Simonin, ancien navigateur et professeur
d'hydrographie à Bayonne^ », lui proposa tout simplement
« de rejeter le système de Copernic ». Elle
jugea ses raisons insuffisantes et
le renvoya prudemment
à l'Académie des sciences qui, parait-il, avait
déjà eu affaire au personnage.
Le 19 juin 1747, l'Académie entendit la lecture d'un
mémoire sur des « voûtes avec des briques posées à
plat et
doublées avec de nouvelles briques posées à
plat' ». Elle ne laissa pas d'en être étonnée, décida
cependant de l'enregistrer malgré sa
longueur. Puis
voici que l'invention, « venue peut-être d'Espagne »
fit peu à peu son chemin à Paris ou autour de Paris
Deux académiciens, Tanevot et Contant d'Ivry, l'em
ployèrent, Boffrand en parla; plus d'une séance lu
fut consacrée, la Compagnie venant à résipiscence.
On verra aux appendices en quoi consistait au juste
cette invention, que quelques éminents architectes
savent mettre encore en usage.
Il est assez curieux, quand on parcourt les procès-
1. P. i3, 14.
2. P. 144.-145, 295.
3. P. 65.
4. P. 74-82. La question reparut plus d'une fois en se modifiant
et s'élargissant. Voir aux Appendices.