Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

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La seconde question a pour objet la diminution du diamètre
supérieur par rapport au diamètre inférieur, suivant
le caractère
de chaque ordre. La Conférence a approuvé
à ce sujet la conférence du 5 octobre 1699, ^^ i^ ^ ^^^
décidé de diminuer les
colonnes par progression, suivant
la nature des différents ordres, sçavoir :
Les colonnes de l'ordre toscan doivent être
diminuées
de 2/1 1
de leur diamètre inférieur;
Celles de l'ordre dorique de 2/12 ou de 1/6;
Celles de l'ordre ionique de 2/1 3;
Celles
de Tordre corinthien et de l'ordre composite de
2/14 ou 1/7.
Mais comme cette règle ne peut être
pratiquée exactement
que dans les colonnes qui sont à portée de la vue, où
l'œil ne perd rien de leur proportion, il faut, dans les
colonnes, ou plus proches ou plus éloignées, ou qui sont
placées dans des étages supérieurs, que l'architecte employé
tout son art et son jugement à faire
en sorte de ne
changer ces proportions ^ que de manière qu'elles ne
paroissent point altérées en les regardant du lieu- dont on
peut les voir plus commodément.
La 3e question concerne le sentiment de Vitruve sur les
colonnes qui sont au devant ou sur les côtés des portiques
des temples, mises à
plomb du côté du mur, avec toute
leur diminution en dehors, et
sur l'augmentation qui se
peut donner aux colonnes angulaires ,
parce qu'elles
paroissent plus menues que les autres à
cause du grand
jour auquel elles sont exposées 2. L'Académie, après avoir
fait lecture des délibérations au sujet de la première partie
de cette question, a persisté dans son avis du 22 décembre
1700, où elle a décidé que, quoiqu'il faille toujours
que Taxe des colonnes soit à plomb, on ne doit pas blâmer
absolument la pratique dont s'est servi l'architecte
1. L'Académie a déjà dit cela. Voir sur la question, en général,
les pages 7-1 1 du présent volume et t. III, p. 258.
2. T. III, p. 118, et sur les colonnes angulaires, ibid.., p. 82.