Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

INTRODUCTION.
XIII
Dans l'Introduction du volume précédent, nous
avons essayé de dégager les
caractères généraux de
l'enseignement académique. Si peu que nous en
ayons dit, nous n'avons qu'à y renvoyer, car les programmes
des cours, les décisions de doctrine prises
par la Compagnie montrent que la pédagogie resta
la même. Seul le choix des sujets pour les grands
prix suscita quelquefois des difficultés, qui ne laissent
pas d'être instructives. La Compagnie, évidemment,
se trouvait en face de deux tendances : programmes
restreints, portails d'églises, façades de palais, arcs
de triomphe, etc., ou plus amples, un palais et ses
dépendances, un hôtel avec jardin, une ménagerie,
avec plans, coupes, élévations. Le problème se
posa
précisément en lySô, à propos de ce dernier sujet.
Les professeurs, se trouvant partagés, firent appel à
Marigny, qui le jugea trop compliqué'. L'Académie
s'inclina, proposa un salon, mais revint ensuite à
des thèmes plus élargis, dans la voie où l'on s'est de
plus en plus engagé.
Nous parlons de l'enseignement, mais qu'était-ce
qu'un élève de l'Académie? Pendant longtemps, il
n'y eut pas sur ce point de règlements formels ou
nous ne les connaissons pas. On peut se figurer un
régime très libre de maîtres à quelques disciples.
Lorsque le nombre des étudiants s'accrut au cours
du xviije siècle, l'Académie jugea nécessaire de les
tenir plus en main.
Elle établit, en 1746, une liste des élèves, alors au
nombre de quarante-sept^. Elle n'admit aux concours
académiciens choisis pour professeurs ne perdraient
rang dans la classe qu'ils occupaient. Cf. p. 314, 33o.
1. P. 261-263, 296, 297.
2. P. 62, 64.
pas leur