Procès-verbaux, 1671-1793; publiés pour la ... - Warburg Institute

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addition de Vitruve comme devant excéder le diamètre
d'en bas et sortir de l'aplomb de ce diamètre du bas de
la colonne, n'ont pas usé de cette licence avec le même
ménagement et la même modération que les auteurs du
Péristile du Louvre^ de la Chapelle de Versailles ^ de
VOrangerie, de Clagni, des Invalides^ du Château de Maisons,
du Perlais de Trianon, tous ouvrages renommés,
dont l'Académie a fait lever les profils et les proportions.
40 Qu'elle a encore été d'avis que les colonnes ne doivent
pas être renflées, qu'il faut les tenir droites jusqu'à leur
tiers et les conduire depuis le tiers jusqu'en haut par une
ligne courbe.
L'Académie, ayant mûrement examiné et pesé toutes les
délibérations cy dessus, persiste dans son avis du 1er juin
1744, qui juge qu'il convient de ne pas donner de renflement
aux colonnes, les élever à plomb jusques au tiers
et élever les deux autres tiers avec diminution, cette
manière étant plus conforme aux plus beaux monumens
de l'antiquité, qui n'a point admis de renflement au delà
du grand diamètre du bas de la colonne.
Du lundi 5e Juillet 1745^.
L'Académie étant assemblée, on a beaucoup discuté la
proportion de la diminution des colonnes;
M. d'Isle a lu
deux mémoires composés à ce sujet par MM. Bullet et
Desgodeti^^j on a lu aussi le texte de Vitruve qui est d'avis
que les colonnes plus longues doivent être moins diminuées
que celles qui sont moins longues. Enfin, M. d'Isle
a commencé la lecture des extraits des délibérations
anciennes sur le même sujet, ce que l'on continuera dans
la séance prochaine.
1. Ont signé en juillet : Gabriel, Aubry, Blondel, Boffrand,
Cartaud, de Cotte, Garnier d'Isle, Godot, Jossenay, Lebon,
Ledreux, Tanevot, Camus.
2. Voir sur cette question toujours reprise, les t. I, p. 87-89,
II, p. '635, 336, III, p. 78 (mém. de Desgodetz).