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Les partisans du <strong>Tawhid</strong> aiguisent le sabre du <strong>Jihad</strong> sur la tête des menteurs<br />
a) Le Cadi de Damas cheikh <strong>Al</strong> Harawi et le Khalif <strong>Al</strong> Moustazhir-Billah<br />
Le 15 juillet 1099, les croisés prennent Jérusalem « Beït <strong>Al</strong> Maqdesse », après 40 jours de<br />
siéges, s’en suivent 2 jours de massacres, viols, pillages et destructions, au final, selon les<br />
estimations, entre 30 000 et 70 000 habitants furent tués, il ne reste plus aucun musulmans en<br />
vie dans la ville sainte (ni juifs d’ailleurs), 1 an plutôt, en juin 1098 c’était la grande cité du<br />
nord de la Syrie, Antioche qui avait connut le même sort, et avant elle, c’était la ville<br />
d’Edesse…<br />
L’historien Ibn <strong>Al</strong> Athir , contemporain des événements, nous rapporte dans son livre<br />
« Kamal Fi At-Tarikh » Tome 10, les réactions :<br />
Le grand cadi de Damas, cheikh Abou Saad <strong>Al</strong> Harawi, (accompagné d’autres dignitaires<br />
religieux et des rares survivants qui ont pu fuir de Jérusalem pendant le siége), se rend à<br />
Bagdad, siége du « gouvernement centrale » lieu de résidence du Calife et du sultan, et<br />
pénètre au palais du Khalif, <strong>Al</strong> Moustazhir-Billah, avec une foule de bagdadi en colère, qui<br />
s’étaient rassemblé à la grande mosquée de la ville, autour de lui, l’écoutant avec peine<br />
décrire la situation en Palestine et Syrie.<br />
« Je voit qu’ils sont faibles les soutiens de la religion ! » cette phrase célèbre du Cadi <strong>Al</strong><br />
Harawi, rapporté par Ibn <strong>Al</strong> Athir, témoigne de l’absence totale de réaction du Calife<br />
abbasside, occupé à rédiger des poèmes d’amours, ni lui, ni le Sultan turc de la puissante<br />
dynastie des Seldjoukide, véritable détenteur de la force militaire, (quant à lui trop occupé a<br />
vouloir combattre son propre frère…), ne décident de donner une suite à cet appel à l’aide.<br />
<strong>Al</strong> Harawi, quitte Bagdad en septembre 1099, laissant le Calife à sa poésie et le sultan à ses<br />
querelles familiales…<strong>Al</strong> Harawi mourra assassiné par un partisan de la secte<br />
ismaélienne, alliée des croisés.<br />
b) Le Cadi de Tripoli Fakhr Ibn Ammar et le Sultan Malikshah<br />
C’est l’historien de Damas, Ibn <strong>Al</strong> Qalanissi , dans son ouvrage « Zayl Tarikh Dimachq »,<br />
qui relate en détails, la suite des épisodes tragiques montrant l’incapacité des détenteurs du<br />
pouvoir, alors même qu’ils détiennent tous les moyens nécessaires et bien au-delà, pour<br />
réagir.<br />
Les croisés galvanisés par leurs succès, font le siége, dés 1103, de Tripoli, qui est<br />
certainement à l’époque, la cité la plus riche et la plus prospère du Proche Orient. Le<br />
gouverneur de Tripoli, le cadi Fakhr El Moulk ibn Ammar, déploie une énergie diplomatique<br />
sans précèdent, pour chercher des alliés et vaincre les croisés, il quitte sa ville assiégée et se<br />
rend chez le gouverneur de Damas, sans succès, puis il décide de partir, sur le champ, pour<br />
Bagdad.<br />
Il rencontre le nouveau sultan Mohammed Ibn Malikshah, et lui demande d’envoyer une<br />
armée de secours, or celui-ci veut d’abord en découdre avec un petit émir insignifiant du nord<br />
de l’Irak, au lieu de sauver Tripoli des mains des croisés!<br />
Découragé, le cadi Fakhr, prend le chemin du retour, repassant par Damas, on lui apprend<br />
que, les notables de sa ville, à bout de patience, ont appelé à l’aide le Calife Fatimide (chiite),<br />
du Caire ; son puissant vizir d’Egypte, <strong>Al</strong> Afdal, leur avait promis d’envoyer une importante<br />
flotte de guerre qui les libérera des croisés, malgré quelques maigres ravitaillements, aucune<br />
flotte de guerre n’apparaît au large de Tripoli, et au contraire c’est une flotte chrétienne, en<br />
l’occurrence celle de la cité italienne de Gênes qui complète le siége, désormais totale, de la<br />
ville !<br />
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