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Le premier bloc, celui situé à droite, vraisemblablement
le plus ancien, compte 11 cellules numérotées, chacune
d’une aire ne dépassant guère 9 mètres carrés. Quelques
unes communiquent par le biais d’accès fortuits. Le
deuxième, plus récent, compte trois grandes cellules,
plus larges, mais contrairement à leur vis-à-vis, sont
curieusement plus rudimentaires. Les toits sont en terre.
Au fond de la cour, à l’écart, un troisième bloc se distingue
par son aspect plus humain. Une date de construction
est avancée : 1991. Les cellules, six individuelles côté droit
et quatre collectives côté gauche, sont larges (20 mètres
carrés pour les collectives), les plafonds sont en dur, les
murs sont parsemés de prises d’électricité, des étagères en
guise d’armoires… Les toilettes sont à l’extérieur.
On ne sait exactement quand il fut décidé de convertir la
citadelle en un lieu de détention. Une date est avancée : le
dernier semestre 1980. Ce qui est certain, c’est que le centre
atteignit son « apogée » un peu plus tard. Plusieurs indices
attestent qu’il fut choisi pour regrouper tous les prisonniers,
quand, à partir de 1985, la présence de bagnes secrets
commençait à n’être que secret de polichinelle. On y avait
fait venir ceux qui moisissaient dans les autres centres de la
région. On peut alors estimer que le nombre de détenus
avoisinait les 400 personnes. En prenant en considération
le nombre de cellules, on est en droit d’affirmer que le taux
d’occupation n’était pas excessif.
Entrée des cellules
Anciennes cellules
Kalâat Megouna: numéro de porte
de chaque cellule
Escalier pour gardes