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قلعة مگونة<br />

Les victimes de Dar Bricha étaient originaires de plusieurs<br />

vil<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong>s furent en<strong>le</strong>vées manu militari, parfois même de<br />

<strong>le</strong>ur maison, non pas par des policiers, mais par <strong>le</strong>s milices<br />

du Parti de l’Istiqlal, et sûrement sur ordre « venant d’en<br />

haut ». Les responsab<strong>le</strong>s de ce parti, jusqu’à nos jours,<br />

persistent à nier la responsabilité de <strong>le</strong>ur formation, et<br />

sans al<strong>le</strong>r jusqu’à jeter l’anathème sur <strong>le</strong>s accusations<br />

des victimes, ne s’empêchent de confesser qu’il y a eu<br />

effectivement des débordements et des abus.<br />

Dans ses mémoires, Mahdi El-Moumeni Tadjkani, donne<br />

quelques détails : « Je fus interné à Dar Bricha parce que<br />

membre du PDI. à l’époque, <strong>le</strong> différend entre mon parti et<br />

l’Istiqlal avait pris des proportions dramatiques. Auparavant,<br />

et longtemps, nous <strong>le</strong>s militants du PDI, pensions que notre<br />

différend avec <strong>le</strong>s Istiqlaliens, était d’ordre idéologique. Nous<br />

recherchions ensemb<strong>le</strong> un même idéal, mais chacun avait sa<br />

propre vision des chemins et des méthodes qui devaient y<br />

mener. Quel<strong>le</strong> fut notre indignation quand, libérés du joug<br />

colonial, nous fûmes surpris que ce qui devait être un idéal,<br />

s’était mué en cauchemar… Le lieu qui devait être un jardin<br />

de fête et de convivialité était devenu une prison, où<br />

on pratiquait toute sorte de torture qu’on infligeait à des<br />

citoyens innocents…». Dans <strong>le</strong> même livre, Tadjkani donne<br />

plusieurs noms (tortionnaires et victimes), énumère <strong>le</strong>s<br />

accusations, relate <strong>le</strong>s méthodes de torture…<br />

Les séances de torture étaient tenues dans un coin de la<br />

maison, appelé la gourna (abattoirs). On y administrait plusieurs<br />

sortes de traitement. On ne cherchait pas particulièrement<br />

à faire plier <strong>le</strong>s gens. Ni d’ail<strong>le</strong>urs à <strong>le</strong>s convaincre<br />

de quoi que ce soit. On torturait pour <strong>le</strong> plaisir de torturer.<br />

Escalier au centre de "Dar Bricha"

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