92 n°6 <strong>2010</strong>rythme qui accompagne les <strong>de</strong>rnièresrénovations <strong>et</strong> l’aura <strong>de</strong> Florentin.Métho<strong>de</strong> pour une géographie sensibleDans ce travail, les propos recueillis aucours <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 80 entr<strong>et</strong>iens sur cinq ans(entre 2005 <strong>et</strong> 2008) avec <strong><strong>de</strong>s</strong> habitants duquartier, <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants <strong><strong>de</strong>s</strong> services <strong>de</strong>planification <strong>de</strong> la municipalité <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>institutions publiques ou privées actives àFlorentin <strong>et</strong> dans les quartiers Sud,constituent l’unes <strong><strong>de</strong>s</strong> principales sourcesd’information. Les documents d’archiveperm<strong>et</strong>tent également <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre lagéohistoire du quartier en regard <strong>de</strong> la placeque celui-ci occupe dans la trame <strong>de</strong> la ville,mais faisant le lien entre coprésence <strong>et</strong>traces, l’exploration du lieu par la rue estl’une <strong><strong>de</strong>s</strong> lignes directrices <strong>de</strong> ce travail. La« rue » perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> saisir les différentestemporalités, signes <strong>et</strong> acteurs dans leursconfigurations infiniment variables <strong>et</strong> leursexpressions i<strong>de</strong>ntitaires quotidiennes. Elleest, par excellence, le lieu <strong>de</strong> la coprésence <strong>et</strong><strong>de</strong> la confrontation, <strong><strong>de</strong>s</strong> aménagements <strong>et</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> tensions. En Israël, <strong>et</strong> en particulier dans<strong><strong>de</strong>s</strong> espaces interstitiels tels que Florentin,c’est un lieu d’observations particulièrementinstructif où s’enregistrent présences <strong>et</strong>traces, affiches <strong>et</strong> graffitis. Relevés sur lesmurs du quartier, leur dimensionrevendicative, mais aussi ludique, estévi<strong>de</strong>nte. L’observation <strong>et</strong> la production <strong>de</strong>nombreux clichés photographiquesperm<strong>et</strong>tent alors <strong>de</strong> rapporter la manièredont les usagers agencent <strong><strong>de</strong>s</strong> fragments <strong><strong>de</strong>s</strong>ens à travers leurs pratiques dans le quartier<strong>de</strong> Florentin ; un quartier plus que jamais entension entre le Nord <strong>de</strong> la ville le plus riche<strong>et</strong> les quartiers Sud où les services publicssont peu présents.À travers c<strong>et</strong>te démarche, lepositionnement <strong>de</strong> recherche n’est donc ni<strong>de</strong> banaliser le lieu ni <strong>de</strong> conditionnerl’approche à un espace unique. C<strong>et</strong>temétho<strong>de</strong> d’immersion longue dans le lieu <strong>et</strong><strong>de</strong> multiplication <strong><strong>de</strong>s</strong> entrées (entr<strong>et</strong>iens,observation, photographie, participation auxactivités sociales, dépouillement <strong><strong>de</strong>s</strong> archives)a l’intérêt <strong>de</strong> pouvoir être développée pourlire d’autres lieux dont, <strong>de</strong> la même manière,le regard d’un observateur peut dérouler lespotentialités <strong>et</strong> produire une géographieattentive à la multiplication <strong><strong>de</strong>s</strong> strates. Dansla mondialisation, celles-ci constituentcertains lieux en lieux d’i<strong>de</strong>ntification forte.Plusieurs exemples développés dans la thèse,en particulier à travers l’analyse <strong>de</strong> graffitisrécurrents, illustrent d’ailleurs parfaitementla puissance d’i<strong>de</strong>ntification d’un lieumondialisé. La mondialisation n’est donc pasla dissolution du sens du lieu. Elle est bienplutôt la multiplication <strong>de</strong> références qu’ilporte <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> modalités d’i<strong>de</strong>ntification qu’ilperm<strong>et</strong>. En ce sens, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Florentin estune invitation à ouvrir la réflexion versd’autres espaces, israéliens ou non. Lire lelieu pour dire la ville, c’est replacer lagéographie <strong>de</strong> la mondialisation sur uneapproche locale qui prend le temps d’êtreminutieuse.Florentin : un terrain fertileFocaliser notre recherche sur unquartier <strong>de</strong> Tel Aviv indique la prioritédonnée aux « réarrangements » <strong><strong>de</strong>s</strong> lieuxproduits par la mondialisation sur lesquestions politiques les plus évi<strong>de</strong>ntes dansun espace qui attise les passions i<strong>de</strong>ntitairesbien au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses propres frontières. C’estalors <strong>de</strong> manière détournée, par le caractèresitué <strong><strong>de</strong>s</strong> phénomènes observés à Florentin,par les manifestations quotidiennes <strong>et</strong>banales <strong>de</strong> l’ancrage local <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’i<strong>de</strong>ntification au lieu, que l’on approche <strong><strong>de</strong>s</strong>questions nationales ou régionales crucialestelles que le débat sur l’i<strong>de</strong>ntité israélienne <strong>et</strong>la présence sur le territoire national. Opérantla conjonction d’époques <strong>et</strong> <strong>de</strong> passagessuccessifs, ce lieu entre-<strong>de</strong>ux contient eneff<strong>et</strong> en germe tout un faisceau <strong>de</strong>problématiques <strong>et</strong> <strong>de</strong> questionnements quiautorise <strong>de</strong> monter en généralisation. Lequartier <strong>de</strong> Florentin témoigne <strong>de</strong> ladémultiplication du lieu, ouvert maiscontenu dans <strong><strong>de</strong>s</strong> limites flexibles, <strong>et</strong> peutêtre, à ce titre, entrepris comme caisse <strong>de</strong>
n°6 <strong>2010</strong> 93résonance <strong>et</strong> <strong>de</strong> diffraction <strong><strong>de</strong>s</strong> registres.Révélant la tension entre proche <strong>et</strong> lointain,<strong>de</strong> l’exotisme chez soi <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> notionsd’authenticité <strong>et</strong> <strong>de</strong> nostalgie qui lui sontassociées, ce travail circule entre <strong><strong>de</strong>s</strong> registres<strong>de</strong> sens différents, en s’attachant à lire le lieupour dire la ville contemporaine <strong>et</strong> celle quise profile pour <strong>de</strong>main. Ce travail creuseainsi le sillon <strong>de</strong> la réflexion sur le rapport aulieu dans une temporalité mondialisée, d’un<strong>et</strong>erritorialité dans son sens le plus large <strong>de</strong>lien entre individus <strong>et</strong> entités spatiales duquotidien où le jeu d’échelles entre le local <strong>et</strong>le global est sans cesse réactivé.L'intégralité <strong>de</strong> la thèse est disponiblesur le site Hal-SHS à l'adresse suivante :http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00496355/fr/Caroline RozenholcDocteure en GéographieMIGRINTER - UMR 6588CNRS / Université <strong>de</strong> Poitierscaroline.rozenholc@univ-poitiers.fr
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