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Le style d'apprentissage - acelf

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À quelles conditions la notion de <strong>style</strong> d’apprentissage peut-elle devenir heuristique pour le champ de l’éducation?du fonctionnement psychologique intermédiaire entre l’universel (lois psychologiquesgénérales) et l’individuel (analyse clinique d’individus singuliers). Ce niveauintermédiaire constitue la psychologie différentielle qui vise à relativiser les loisgénérales en montrant jusqu’à quel point des groupes pouvant différer a priori (sexe,niveau socio-économique, type de scolarité, etc.) ou a posteriori (niveau intellectuel,niveau de langage, etc.) s’écartent des lois générales. Nous pensons que c’est à ceniveau que les apports de la psychologie devraient se montrer les plus heuristiquespour l’éducation, et c’est en principe à ce niveau de description que devraient sesituer les travaux sur les <strong>style</strong>s.Ils nous paraît donc tout a fait approprié de sensibiliser de futurs enseignants àla notion de <strong>style</strong>, au même titre qu’à d’autres variables différentielles. Dans la contribution6, une démarche est proposée pour ce faire qui comporte quatre phases(pour le détail, voir la section de la contribution 6) :1. Une prise de conscience de son propre <strong>style</strong> d’apprentissage (par exemple enrépondant au questionnaire de Honey et Mumford) qui est suivie par l’exécutionen groupes homogènes ou hétérogènes – constitués à l’insu desapprenants par les formateurs – d’une tâche enregistrée en vidéo;2. Une discussion de ces observations;3. Une conceptualisation des <strong>style</strong>s d’apprentissage (modèle de Kolb) et autrescaractéristiques des <strong>style</strong>s;4. Une mise en application dans une situation d’apprentissage planifiée parl’étudiant.<strong>Le</strong>s auteurs insistent sur un certain nombre de limites de cette démarche quenous partageons, mais il nous semble qu’ils en omettent une qui nous paraît majeure.Pour qu’une mise en application soit possible, et ne se fonde pas sur de simplesspéculations, il faudrait pouvoir s’appuyer sur des données de recherches montrantcomment des apprenants qui présentent des <strong>style</strong>s d’apprentissage différents secomportent dans des tâches scolaires, comment la prise de conscience de leurs <strong>style</strong>spourrait les amener à une meilleure efficacité des apprentissages et enfin commentles enseignants pourraient être susceptibles d’intervenir sur les <strong>style</strong>s d’apprentissage.Ce pan de recherche faisant grandement défaut dans la littérature, il limiteselon nous de façon drastique l’apport de ces travaux à la pratique pédagogique.Dans la mesure où des lacunes similaires se présentent pour d’autres variables différentielles,cela explique pourquoi la différenciation de l’enseignement est encoreen grande partie un vœu pieux (Rieben, Barbey et Foglia, 1985).Une autre orientation théorique : le modèle de la vicarianceSans vouloir minimiser l’apport des travaux sur les <strong>style</strong>s d’apprentissage et deceux de Kolb (1984) en particulier, nous voulons brièvement faire référence à uneautre perspective théorique pour l’étude des différences individuelles qualitativesqui a inspiré, depuis une quinzaine d’années, un certain nombre de recherchesvolume XXVIII : 1, printemps 2000143www.<strong>acelf</strong>.ca

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