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Le style d'apprentissage - acelf

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Quelques questions soulevées par les <strong>style</strong>s d’apprentissaged’un trait est ou non le même selon les situations, ou, ce qui est la même chose, sil’effet de la situation est ou non le même selon le trait. <strong>Le</strong> second type d’interactionnismeest plus ambitieux. On propose dans ce cadre des modèles fonctionnels complexesqui comportent à la fois des paramètres relatifs aux situations, et plus particulièrementà la représentation que les sujets s’en font, et des paramètres relatifs auxsujets. Ces modèles sont dits dynamiques, car ils cherchent à décrire les échangesentre le sujet et son environnement dans une perspective temporelle et en valorisantl’activité du sujet (Magnusson, 1990).En 1978, Maurice Reuchlin a présenté un modèle général, dont il a donné uneformalisation, permettant de prendre en compte à la fois le rôle des caractéristiquespersonnelles et celui des contextes dans la mise en œuvre des stratégies quemobilisent les sujets pour s’adapter aux diverses situations auxquelles ils sont confrontés.Selon ce modèle, les individus disposent de tout un répertoire de processuspour s’adapter à une même situation. Ces processus étant susceptibles de se substituerles uns aux autres, ils sont dits « vicariants ». Pour un individu et dans une situationdonnés, ces processus sont inégalement évocables. La variabilité dans les hiérarchiesd’évocabilité trouve son origine dans l’histoire personnelle des sujets et dansles éventuelles interactions entre cette histoire et leur constitution génétique. Pourun même individu, la hiérarchie d’évocabilité des processus varie avec les situations.Certaines situations tendent à l’activation de processus particuliers. L’efficacité d’unmême processus, évaluée en termes de coût psychologique de sa mise en œuvre ouà partir de sa probabilité de conduire à une réussite, est variable d’une situation à uneautre. Il n’y a par ailleurs pas de raisons fortes pour que les processus les plus facilementévocables soient les plus efficaces. Ce modèle général semble être assez bienadapté à l’étude des <strong>style</strong>s d’apprentissage. Il nous suggère d’admettre notamment :1) que les individus ne sont pas caractérisés par « leur » <strong>style</strong> d’apprentissage,mais par un répertoire de <strong>style</strong>s inégalement évocables (une forte évocabilitépouvant éventuellement se traduire par une forte préférence), et2) que les situations, par leurs propriétés propres, contribuent à l’activation decertains <strong>style</strong>s.Ces considérations sur les relations entre situations et dispositions, certes, sonttrès loin de résoudre tous les problèmes. <strong>Le</strong> modèle des processus vicariants deReuchlin a encore été peu utilisé. <strong>Le</strong>s modèles interactionnistes en restent le plussouvent à des formes d’interaction statiques. Quant aux travaux se proposant, dès1957, d’établir des interactions entre les caractéristiques personnelles et les situations,Cronbach et Snow en présentaient il y a quelques années un bilan relativementdécevant (Cronbach et Snow, 1977; Snow, 1989; Snow et Swanson, 1992). Certainsd’entre eux fournissent cependant des informations intéressantes sur les <strong>style</strong>sd’apprentissage.De nombreuses études ont appliqué le paradigme expérimental proposé par lecourant Interaction aptitudes-traitements (I. A. T.). Plusieurs groupes de sujetséquivalents, ou au contraire contrastés selon les caractéristiques personnelles auxquelleson s’intéresse, sont placés dans des conditions pédagogiques différentes pourvolume XXVIII : 1, printemps 2000153www.<strong>acelf</strong>.ca

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