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Le style d'apprentissage - acelf

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Style d’apprentissage et théorie métacognitive :une comparaison des concepts théoriques et de l’application didactiqueLa stabilité du <strong>style</strong> d’apprentissage<strong>Le</strong>s auteurs de ce numéro spécial se posent aussi la question de la stabilité dediverses facettes du <strong>style</strong> d’apprentissage et ils y donnent une réponse différenciée etargumentée. Ils distinguent entre des variables plus internes et plus stables, d’unepart, et des variables plus contextuelles et moins stables, d’autre part. Cette distinctionme semble très importante et utile pour les recherches de validation des conceptsthéoriques. Elle n’a pas été suffisamment développée dans la théorie métacognitive.Chevrier et al. (article 3) citent Abric (1989) qui postule un lien entre les facteursmétacognitifs qui « constitueraient une structure relativement stable » et lesfacteurs périphériques et contextuels. Par ailleurs, le modèle d’Abric prédit aussi unecertaine stabilité des éléments contextuels « dont la signification est déterminée pardes éléments du noyau central ». Étant donné que ce noyau central est relativementstable, on s’attend à une certaine stabilité dans l’interprétation des contextes. J’aiessayé de clarifier les liens fonctionnels entre représentations métacognitives etsituations contextuelles par le schéma suivant (tableau 1).Tableau 1. Liens entre facteurs stables et facteurs modifiables dans le modèle du<strong>style</strong> d’apprentissageNiveau des facteurs relativement stablesNiveau des facteurs peu stables(leur modificationn’altère pas l’équilibre dusystème des représentations)Éléments centrauxÉléments périphériques(noyau central) Déterminent la signification (contextuels)En ce qui concerne la stabilité des métacognitions, il faut constater que cellescine s’avèrent pas aussi stables que l’on pourrait le croire. Dans une rechercherécente avec 550 adolescents en formation professionnelle, nous avons évalué lareprésentation des métaconnaissances, des stratégies appliquées et des fonctionsexécutives au moyen d’un questionnaire. <strong>Le</strong>s indices de fidélité (test-retest, avec unmois d’intervalle) pour les échelles des fonctions exécutives et les échelles des stratégiesouvertement observables se situent autour de 0,5, ceux des métaconnaissancessont même plus bas. Ces résultats peu satisfaisants ne permettent pas de conclureque les métacognitions ne sont pas stables du tout, mais ils ne soutiennent pas nonplus l’hypothèse de leur stabilité générale. Il semble plutôt que les représentationspar rapport aux métaconnaissances ne sont pas très stables, tandis que les représentationsdes activités stratégiques et du contrôle exécutif ont une meilleure stabilité.Je souligne qu’il ne s’agit que des représentations exprimées par des échelles du typeLickert. J’insiste sur la distinction entre la stabilité postulée d’une variable d’unmodèle théorique et la stabilité des représentations mesurée généralement par desverbalisations (par exemple, questionnaires). <strong>Le</strong>s problèmes de la fidélité et de lavolume XXVIII : 1, printemps 2000162www.<strong>acelf</strong>.ca

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