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Le Livre Blanc des Open Labs

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LE LIVRE BLANC DES OPEN LABS<br />

LES OPEN LABS DANS UNE PERSPECTIVE THÉMATIQUE<br />

d. Un pilotage participatif<br />

et par projet<br />

tation et les personnels soignants dans l’encadrement<br />

de cette journée. Ce sont d’ailleurs le plus<br />

place à la créativité ; elle accorde une confiance<br />

dans l’expertise <strong>des</strong> équipes <strong>des</strong> living labs. <strong>Le</strong>s<br />

Lusage encourage la « fidélisation » <strong>des</strong> usagers.<br />

Cet open lab a même identifié que la formation<br />

D’une façon générale, les équipes <strong>des</strong> living labs<br />

souvent ces équipes soignantes qui initient les<br />

équipes reçoivent aussi un soutien hiérarchique<br />

d’une communauté d’usagers fait partie de ses<br />

santé étant de petite taille, l’ensemble <strong>des</strong> membres<br />

projets : elles font appel à La Fabrique lorsqu’elles<br />

fort qui se manifeste dès le moment de la créa-<br />

objectifs stratégiques. L’accès du living lab aux<br />

est, peu ou prou, associé à chacun <strong>des</strong> projets.<br />

rencontrent « <strong>des</strong> obstacles ou <strong>des</strong> problèmes. »<br />

tion <strong>des</strong> living labs et de leurs activités (comme<br />

usagers est donc très ouvert. <strong>Le</strong> living lab mobilise<br />

<strong>Le</strong>s équipes pilotent les projets sur un mode col-<br />

<strong>Le</strong>s personnels soignants sont aussi considérés<br />

par exemple le soutien d’un directeur d’hôpital<br />

ensuite l’information collectée et traitée pour faire<br />

lectif et participatif. Cependant, elles peuvent être<br />

comme <strong>des</strong> partenaires au projet, car ils sont sol-<br />

ou de service hospitalier d’un conseiller général<br />

émerger <strong>des</strong> projets innovants répondant aux be-<br />

amenées à s’étoffer en fonction <strong>des</strong> projets, notam-<br />

licités à chaque étape de la réalisation du projet<br />

ou régional). <strong>Le</strong>s initiatives <strong>des</strong> projets développées<br />

soins mis en évidence. Ces projets prennent forme<br />

ment lorsque leur réalisation réclame une compé-<br />

pour élaborer le cahier <strong>des</strong> charges, pour interagir<br />

en leur sein se mettent en place selon une approche<br />

par la conception au sein même du living lab, ou<br />

tence qui n’est pas représentée dans le living lab.<br />

avec les chefs de projets et les <strong>des</strong>igners sur le<br />

« bottom up ». <strong>Le</strong> soutien hiérarchique se mani-<br />

une proposition de conception à d’autres acteurs<br />

De par leur rattachement à un hôpital ou un service<br />

diagnostic (ergonomique ou organisationnel) et<br />

feste entre autres par le maintien ou le renouvelle-<br />

(industriels ou start-ups). Cette démarche rejoint<br />

hospitalier, Streetlab et Lusage disposent d’un<br />

les solutions proposées, et pour faire évoluer ces<br />

ment d’un financement, et par la fourniture d’un<br />

largement ce qui est observé aussi au sein de La<br />

« vivier » naturel de collaborateurs potentiels<br />

solutions. La Fabrique fait aussi appel à d’autres<br />

support technique (approbation d’initiative de pro-<br />

Fabrique de L’hospitalité.<br />

parmi les médecins et chercheurs attachés à ces<br />

professionnels en fonction <strong>des</strong> besoins en compé-<br />

jet) ou matériel (comme l’attribution de locaux).<br />

La figure 47 résume les différentes relations de<br />

hôpitaux. Des médecins acceptent régulièrement<br />

de collaborer à <strong>des</strong> projets, notamment en s’associant<br />

à <strong>des</strong> appels à projets de recherche, puis en<br />

participant à la réalisation de la recherche avec<br />

les équipes du living lab. S’ils ne sont pas enclins<br />

à mettre en œuvre un projet de recherche sur les<br />

thématiques développées par le living lab (le plus<br />

souvent par manque de temps), les médecins<br />

soutiennent en revanche ces types de projets car<br />

ils y voient avant tout l’intérêt du malade.<br />

La Fabrique de l’Hospitalité fait aussi participer<br />

les personnels soignants <strong>des</strong> services de l’hôpital,<br />

mais de façon différente. Dans la philosophie de<br />

fonctionnement de la Fabrique, ils sont considérés<br />

comme <strong>des</strong> usagers car la réalisation <strong>des</strong> projets<br />

modifie aussi leurs métho<strong>des</strong> de travail, leurs<br />

pratiques, leurs tâches, et leur environnement de<br />

travail : ils peuvent être amenés à recevoir les patients<br />

dans un espace transformé ou déplacé, à utiliser de<br />

nouvelles procédures ou de nouveaux outils. Par<br />

exemple, le projet Bon Séjour a mis en place de<br />

nouvelles procédures en introduisant un document<br />

(une fiche de patient avec <strong>des</strong> parties détachables<br />

et positionnables) qui permet de guider à la fois le<br />

patient dans l’organisation de sa journée de consul-<br />

tences, et de la dimension et la nature du projet :<br />

architectes ou artistes. Parmi eux, certains sont<br />

<strong>des</strong> partenaires récurrents. Au-delà, La Fabrique<br />

a noué <strong>des</strong> partenariats avec le Diplôme Supérieur<br />

d’Arts Appliqués InSituLab de Strasbourg, le BETA<br />

(unité mixte de recherche en science économique<br />

du CNRS et de l’Université de Strasbourg), la business<br />

school HEC Montréal, et la 27 ème Région.<br />

Ces partenaires interviennent régulièrement sur les<br />

projets.<br />

Dans les autres living labs (Ceremh, Erasme,<br />

Lusage), il existe également <strong>des</strong> collaborations<br />

externes, mais essentiellement avec <strong>des</strong> start-ups<br />

qui vont être chargées du prototypage ou de la<br />

production <strong>des</strong> outputs développés. <strong>Le</strong> choix <strong>des</strong><br />

partenaires se fait en fonction <strong>des</strong> besoins identifiés<br />

par l’équipe du living lab, sur appels d’offre ou<br />

"au fil de l’eau". Sur certains projets, Ceremh<br />

travaille en consortium avec <strong>des</strong> industriels (par<br />

exemple, EDF).<br />

<strong>Le</strong>s living labs santé et autonomie jouissent d’une<br />

assez grande liberté d’action vis-à-vis de leur tutelle<br />

(direction hospitalière ou collectivité locale).<br />

Cette liberté s’exerce dans le choix <strong>des</strong> projets et<br />

dans les métho<strong>des</strong> de travail. La tutelle laisse la<br />

e. Impliquer les usagers :<br />

une variété de modalités possibles<br />

<strong>Le</strong>s living labs sollicitent les usagers à <strong>des</strong> degrés<br />

variés d’implication.<br />

Dans certains living labs, la parole <strong>des</strong> usagers est<br />

un préalable au commencement d’un projet, c’està-dire<br />

que les projets ne seront amorcés que sur<br />

l’impulsion <strong>des</strong> besoins identifiés par les discussions<br />

avec les usagers. La démarche qui consiste<br />

à revenir constamment vers l’usager sera alors<br />

poursuivie tout au long du déroulé du projet. Dans<br />

cette approche, le living lab est un centre qui collecte,<br />

stocke et traite de l’information provenant<br />

de la parole <strong>des</strong> usagers. <strong>Le</strong>s usagers peuvent être<br />

bien portants ou atteints d’un trouble, experts ou<br />

novices en fonction de leur connaissance <strong>des</strong> outils<br />

mobilisés. Des usagers bien portants sont mobilisés<br />

car ils permettent de s’assurer un premier<br />

niveau de compréhension <strong>des</strong> outils, sans perturbation<br />

de la compréhension par <strong>des</strong> troubles cognitifs.<br />

Certains usagers deviennent experts car ils sont<br />

appelés à revenir plusieurs fois tester la même<br />

technologie ou <strong>des</strong> technologies différentes.<br />

l’usager au living lab et, dans le même temps,<br />

identifie les productions de l’open lab en relation<br />

avec les solutions proposées. La production du<br />

living lab s’oriente de façon explicite vers une<br />

logique de co-conception ou d’adaptation <strong>des</strong><br />

solutions portées par les industriels et les start-ups.<br />

Dans d’autres living labs, les usagers sont sollicités<br />

pour tester <strong>des</strong> produits ou <strong>des</strong> services, afin de collecter<br />

<strong>des</strong> retours d’expérience sur l’utilisabilité<br />

(facilité et utilité) ou de mesurer <strong>des</strong> données sensorielles<br />

ou médicales provoquées (amélioration<br />

de l’autonomie, du confort, de la manipulation ou<br />

de l’appréhension). Dans ce cas, le living lab<br />

apparaît comme une interface (qui peut être très<br />

technique et sophistiqué) permettant une rencontre<br />

entre les usagers et les industriels (ou les autres<br />

commanditaires d’une évaluation ou recherche de<br />

solution).<br />

Streetlab dispose d’un accès assez privilégié<br />

aux usagers en particulier par l’intermédiaire de<br />

l’hôpital <strong>des</strong> Quinze-Vingts ; il réunit un panel<br />

de 800 personnes. Pour chaque projet, les usagers<br />

sont sollicités en fonction d’un protocole définissant<br />

le profil <strong>des</strong> usagers étudiés. L’accès du living<br />

lab aux usagers est alors strictement encadré.<br />

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