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E Economic and Social Council - acnudh

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E/CN.4/2006/6/Add.2<br />

page 13<br />

soit devenue une dimension essentielle de la société politique de notre temps. Aujourd'hui,<br />

personne ne peut rester indifférent devant leurs violations, où qu'elles se produisent, et ceux qui<br />

s'en rendent coupables s'engagent et s'exposent à devoir rendre des comptes ». L'on peut<br />

également citer, tout récemment, le discours du représentant du Ministre des Relations<br />

Extérieures, au cours de la célébration du 57ème anniversaire de la Déclaration Universelle des<br />

Droits de l'Homme dont le thème était « combattre la torture ». En effet, prenant la parole lors de<br />

la cérémonie de clôture des activités organisées par le Centre sous-régional pour les droits de<br />

l'homme et la démocratie en Afrique Centrale, le 12 décembre 2005, le Secrétaire Général du<br />

Ministère des Relations Extérieurs a interpellé chaque acteur et affirmé que : « le Cameroun est<br />

résolument engagé vers le respect scrupuleux des droits et des libertés des citoyens... ».<br />

62. Et c'est dans ce même contexte qu'il y a lieu d'inscrire l'initiative conjointe du<br />

gouvernement et du Centre sous- régional des Nations Unies pour les droits de l'homme et la<br />

démocratie visant à élaborer un programme d'activités axé sur la sensibilisation du gr<strong>and</strong> public<br />

sur le fléau qu'est la torture et à engager une campagne de formation à l'intention des personnels<br />

de la Police, de la Gendarmerie et de l'Administration pénitentiaire.<br />

63. Enfin, de multiples directives à usage interne ont été prises tant au niveau de la Police<br />

que de la Gendarmerie et de l'Administration pénitentiaire. Au niveau de l'Administration<br />

pénitentiaire, par Décret n° 2004/320 du 8 décembre 2004 portant organisation du<br />

Gouvernement, l'Administration pénitentiaire a été rattachée au Ministère de la Justice. Un<br />

Secrétaire d'Etat chargé de l'Administration pénitentiaire assiste le Vice- Premier Ministre,<br />

Ministre de la Justice, Garde des Sceaux dans la gestion de cette administration. L'arrêté n° 080<br />

du 16 mai 1983 portant régime disciplinaire des personnels de l'Administration pénitentiaire<br />

toujours en vigueur prévoit que des sanctions soient infligées à tout personnel pénitentiaire qui se<br />

rend coupable de torture ou de tous autres mauvais traitements à l'égard des détenus. Ces<br />

sanctions vont de la consigne au retard à l'avancement, sans préjudice des poursuites pénales. Au<br />

niveau de la Police, la Délégation Générale à la Sûreté Nationale (DGSN) s'efforce de convertir<br />

le corps de la police au respect des droits de l'homme. Depuis la circulaire n° 00708/SESI/S du<br />

21 juin 1993 relative à la garde à vue et aux traitements inhumains dans les commissariats de<br />

police, le corps de la police est de plus en plus sensible à la question de la torture. Au niveau de<br />

la Gendarmerie nationale, des instructions de rappel du haut comm<strong>and</strong>ement de la Gendarmerie<br />

et des mesures d'ordre intérieur sont également adressées aux unités de la Gendarmerie pour<br />

réitérer l'obligation de respecter et protéger les droits de l'homme en général et surtout de<br />

combattre la torture et autres mauvais traitements en particulier. Ainsi, à l'occasion des cours et<br />

pendant les stages pour l'obtention du Certificat d'Aptitude Technique n°1 à la phase de<br />

spécialité de Diplôme d'Etat-major, un accent particulier a toujours été mis sur: la connaissance<br />

et surtout le respect des textes réglementaires, notamment en police judiciaire, en maintien ou<br />

rétablissement de l'ordre et en défense opérationnelle du territoire; l'étude des infractions<br />

commises par les fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions (torture, arrestation et<br />

séquestration arbitraires, gardes à vue abusives, perquisitions irrégulières, violation de domicile<br />

etc.); et la recherche de la preuve matérielle pour substituer l'aveu, source de torture pendant les<br />

enquêtes.<br />

64. Le gouvernement a indiqué qu’il n y a pas encore de loi incriminant spécifiquement les<br />

mutilations génitales féminines, il n'en demeure pas moins que les auteurs de tels faits sont<br />

poursuivis chaque fois qu'ils sont dénoncés. En effet, ces faits rentrent dans la catégorie des<br />

atteintes à l'intégrité corporelle, prévues par les articles 275 à 281 du Code pénal qui traitent

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