Journal asmac No 6 - décembre 2023

Formation postgraduée / Conditions de travail
Faire connaissance des disciplines
méconnues, obtenir des
conseils pour la planification de
sa carrière, échanger avec des
collègues, bien manger. D’après un sondage,
il faut dire pas tout à fait représentatif,
les attentes vis-à-vis du congrès de carrière
de cette année organisé par l’asmac
et mediservice vsao-asmac étaient claires.
«Votre destin vous appartient»
Les deux médecins-assistants Afreed Ashraf
et Willi Balandies ont ouvert la série d’exposés
avec un enregistrement en direct de leur
podcast avec Jana Siroka, médecin adjointe
au service des urgences/IMC de la Clinique
Arlesheim et membre du Comité directeur
de l’asmac et du Comité central de la FMH.
Elle a, sans attendre, donné un conseil important
aux environ 450 participants: la période
d’assistanat est un défi qui exige beaucoup
de sacrifices de la part des jeunes médecins.
Il est donc d’autant plus important
de s’accorder de l’espace et du temps lorsque
le stress est trop grand ou qu’une situation
est trop difficile. «Discutez-en dans l’équipe,
unissez-vous. Exigez d’être traités d’égal à
égal et demandez un feed-back. Car votre
destin vous appartient.»
Une bonne planification évite
les détours
Christoph Hänggeli, directeur de l’Institut
suisse pour la formation médicale postgraduée
et continue (ISFM), a expliqué les
points importants à observer pour gérer
avec facilité les questions d’organisation en
lien avec la formation médicale postgraduée.
Il a souligné que le système de la formation
postgraduée en Suisse offre de nombreuses
libertés en ce qui concerne le travail
à temps partiel, les séjours à l’étranger et le
choix de la filière. «Avec près de 150 qualifications,
vous avez un choix énorme et il n’y
a pas de mauvaise décision, car vous êtes
partout les bienvenus.» Néanmoins, Christoph
Hänggeli a rappelé l’importance de
bien se préparer et a présenté quatre outils
importants: le logbook électronique qui sert
à documenter la formation postgraduée et
donne un bon aperçu de l’avancement de la
formation du médecin-assistant ou de la
médecin-assistante, à condition de mettre
ré gulièrement à jour les données. Pour si
possible éviter les retards sur le parcours
vers le titre de spécialiste, il a recommandé
de vérifier régulièrement si l’on respecte le
programme de formation postgraduée en
question et de consulter le registre des établissements
de formation postgraduée certifiés,
dans lequel on trouve, d’une part,
Des discussions animées entre de futurs collègues de travail? Les exposants n’ont pas ménagé leurs
efforts pour attirer la prochaine génération, avec un grand enthousiasme, des activités intéressantes
et des cadeaux originaux.
toutes les institutions reconnues et, d’autre
part, les concepts de formation postgraduée
et les résultats de l’enquête sur la qualité
qui fournit d’importantes informations
sur le niveau de la formation postgraduée
pro posée. Et pour finir, il a mentionné le
site www.siwf.ch/fr qui propose des infomations
utiles sur tous les processus et des
données de contact pour d’éventuelles
questions. Christoph Hänggeli a souligné
que celles et ceux qui choisissent la profession
de médecin optent pour l’apprentissage
tout au long de la vie: «La demi-vie
des connaissances médicales est courte.
Les trois choses les plus importantes dans
cette profession sont donc la formation, la
for mation et, vous l’avez deviné, la formation.»
Présentation des sociétés de
discipline
Jusqu’ici, tout baigne. Mais quelle filière
choisir? Pour Eric Jaunin et Iulia Crisan, l’affaire
est claire: «Celui qui aime la physiologie
et la pharmacologie trouvera sa place en
anesthésiologie», a déclaré Iulia Crisan lors
de la table ronde des sociétés de discipline.
En effet, dans son travail, elle peut combiner
les tâches pratiques et intellectuelles. De
plus, elle doit souvent trouver les bons mots
pour rassurer les patients avant une opération.
«Les entretiens ne durent pas longtemps»,
a-t-elle expliqué avec un clin d’œil,
«et si nous faisons bien notre travail, les
patients ne se souviennent plus de notre
nom lorsqu’ils se réveillent. Nous sommes
les héros invisibles.» Pour Yvette von Aarburg
et Astrid Beerlage, le travail en hématologie
et oncologie est tout sauf invisible.
«Nous accompagnons et soutenons souvent
les patients et leurs proches pendant une
longue période. C’est un travail gratifiant,
même si ça ne finit pas toujours bien», a
expliqué Astrid Beerlage. Pour Stefanie
Mosimann, la médecine interne générale
présente un attrait particulier en raison de
la variété des sujets abordés et d’une certaine
flexibilité. Tout est possible: travailler
en cabinet, à l’hôpital ou dans la recherche.
«Celui qui aime et cherche la diversité sera
à l’aise dans cette discipline.» La gynécologie
est aussi une discipline variée, a expliqué
Claudia Becker. Elle couvre toute
une palette: de la procréation au carcinome
mammaire. «Un médecin qui aime opérer y
trouvera son compte et celui qui manie le
bistouri avec moins d’enthousiasme aussi.»
Informations, activités et cadeaux
Les participants en quête d’informations
détaillées ont pu déambuler dans les couloirs
de l’exposition pendant les pauses où
plus de cinquante stands les attendaient.
De nombreux hôpitaux, sociétés de discipline
et institutions du secteur de la santé
ont répondu à leurs questions, informé sur
leur travail ou leurs prestations et distribué
des cadeaux. Sur certains stands, les visiteurs
ont même directement pu passer à la
pratique en suturant une plaie, en intubant
et ventilant une poupée ou en effectuant
sur un simulateur certaines étapes d’une
opération, une appendicectomie ou une
cholécystectomie. La simulation de microanastomoses,
le contrôle du curriculum
vitae et la possibilité de réaliser gratuitement
une photo de candidature ont aussi
rencontré un franc succès.
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