Journal asmac No 6 - décembre 2023

Editorial
Save our souls
Regula Grünwald
Rédactrice en chef
du Journal asmac
Trois points, trois traits, trois points. Cet appel de détresse
fut lancé par le paquebot britannique «Slavonia»
après avoir heurté une falaise au large des Açores en
1909. Une première dans l’histoire de la navigation
internationale. L’appel à l’aide a été entendu, et tous les passagers
ont pu être sauvés. Trois ans plus tôt, la Conférence radiotélégraphique
internationale de Berlin avait adopté le «SOS» comme
signal de détresse standard, officiellement introduit en 1908. On lui
attribua par la suite les significations «Save our souls» (Sauvez
nos âmes) ou encore «Sure of sinking» (Sur le point de couler).
A l’origine, le SOS était une combinaison de signes en morse sans
signification, mais très facile à mémoriser et à reconnaître.
Nos numéros d’urgence actuels sont eux aussi simples et faciles
à retenir, mais ce qui se cache derrière est très complexe. Un article
de notre édition consacrée au thème «Sauvetage» montre comment
se préparer au mieux à une situation d’urgence. Des études sur
la prévention du suicide chez les jeunes indiquent que certaines
situations d’urgence ne devraient même pas exister. Un autre
article met en lumière les progrès réalisés par la Suisse dans ce
domaine. Le désir de sécurité fait partie des besoins fondamentaux
de l’être humain. C’est pourquoi la croyance en un sauveur divin
joue un rôle déterminant dans de nombreuses religions. Nous nous
sommes penchés sur cette question à l’aune du judaïsme et du
christianisme.
Mais il n’y a pas que les vies humaines qui peuvent être sauvées:
au Ballenberg, près de Brienz, plus de cent bâtiments historiques
issus de toutes les régions de Suisse sont rassemblés sur 66 hectares.
En revanche, les plantes cultivées et les races que la fondation
ProSpecieRara souhaite préserver et protéger sont réparties
dans tout le pays. Dans le cas de la variété de carotte tessinoise
«Gniff», il a fallu une astuce particulière pour y parvenir. Vous en
saurez plus en lisant l’article dans le Point de mire.
L’asmac ne prétend certes pas sauver le monde, mais au moins
apporter sa contribution à une planète plus saine, en publiant
un guide sur la santé planétaire. Des informations fondées, des
exemples marquants et des conseils pratiques visent à alimenter
la réflexion et inciter à l’action. Vous trouverez un article à ce
sujet à la rubrique Politique. On peut également y découvrir les
décisions prises par le Comité central de l’asmac et l’Assemblée
des délégués de mediservice lors de leur séance d’automne.
Avec le dernier numéro de cette année, nous prenons congé de
Camille Bertossa, qui, avec son regard de jeune médecin-assistante,
a partagé avec humour son quotidien pas toujours très rose. Quant
à vous, chers lectrices et lecteurs, nous nous réjouissons d’ores et
déjà de vous retrouver l’année prochaine. La rédaction du Journal
asmac vous remercie chaleureusement de votre intérêt et vous
souhaite, ainsi qu’à vos proches, de joyeuses fêtes et une bonne et
heureuse nouvelle année.
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