Französische Fremdsprachenassistenten an deutschen Schulen L ...

Grusswort de M. Claude Martin Ambassadeur de France en Allemagne
Mesdames, Messieurs,
Il y a aujourd’hui plus d’un
siècle, un programme d’échange
de jeunes gens particulièrement
original voyait le jour. Avant
même que l’idée d’une unité
européenne ne soit esquissée et
plusieurs décennies avant que
ne soient scellés par le Traité de
l’Elysée les liens entre la France
et l’Allemagne, il s’est trouvé
dans quelques pays des esprits éclairés pour décider
«d’échanger», chaque année, plusieurs centaines de
jeunes gens.
Ces jeunes gens, qui n’étaient plus des élèves, mais qui
n’étaient pas - ou pas encore - des enseignants, étaient
appelés à passer une année scolaire dans une école du
pays partenaire. Ambassadeurs de leur langue maternelle
et de la culture du pays qui les a vus grandir, ces jeunes
gens contribuaient ainsi à instaurer le dialogue, à ouvrir
les esprits et éveiller les consciences vers un partage
linguistique et culturel.
C’est ainsi que plusieurs dizaines de milliers de jeunes
Français et Allemands, garçons et filles de toutes origines
sociales et géographiques, ont eu la chance, au cours du
siècle dernier, de passer une période significative de leur
vie dans un pays aussi proche que différent.
Certes, cette œuvre fondée sur la bonne volonté et
l’ouverture ne put à elle seule empêcher les conflits qui,
durant plusieurs décennies, ont déchiré nos deux pays
et divisé nos deux peuples. Mais ces programmes ont
survécu à ces deux guerres, frayant ainsi la voie à bien
d’autres formes d’échanges.
Le 22 janvier 1963, le traité de l’Elysée inaugurait
une ère de coopération entre nos deux pays, une coopération
qui, au fil des années, a trouvé une traduction
particulièrement visible dans les domaines éducatifs et
culturels. Progressivement, des liens humains d’une exceptionnelle
intensité se sont également noués à travers
tous les jumelages entre nos villes, nos départements,
nos régions mais aussi nos écoles et nos associations.
Malgré cette diversité de moyens, le programme
d’échange d’assistants garde tout son intérêt :
d’abord parce que les échanges entre jeunes gens
facilite l’acceptation des différences ; ensuite parce
que l’expérience d’enseigner représente une chance
personnelle et professionnelle unique ; enfin, parce qu’il
reste essentiel que l’unification de l’Europe et du monde
ne produise pas leur uniformisation, mais s’enrichisse
de nos différences, notamment linguistiques, dont nos
assistants sont les témoins.
Aujourd’hui, des commissions de spécialistes, français
Carolus-Magnus-Kreis
et allemands, s’efforcent de faire évoluer ce programme
d’échanges d’assistants, de développer son efficacité et
sa portée. L’Ambassade de France à Berlin et le réseau
culturel dans les Länder s’associent à leurs efforts, que
ce soit pour faciliter ou compléter le recrutement, pour
faire évoluer les formations de ces jeunes ou pour mieux
les associer à nos nouvelles priorités de coopération.
Force de proposition et passeur de témoin, le Carolus-
Magnus-Kreis permet, sur fond d’échange, de dialogue
et de partage, une évolution pertinente et efficace de ce
programme et contribue ainsi fortement à sa pérennité.
A tous les acteurs de ces échanges, des spécialistes
aux jeunes assistants en passant par les enseignants, je
voudrais exprimer les remerciements de la France, et les
miens propres, pour l’importance du travail accompli,
la qualité de l’organisation et le souci de la réflexion.
Grusswort
Geleitwort
Pädagogischer
Austauschdienst/KMK
Seit der Einrichtung des Pädagogischen Austauschdienstes
(PAD) als zentrale Institution der Länder für den
internationalen schulischen Austausch im Jahre 1951
ist die Durchführung und Betreuung des Austausches
von Fremdsprachenassistenten eine seiner zentralen
staatlichen Aufgaben. Das Programm selbst ist noch
wesentlich älter, es geht auf eine Initiative der britischen,
französischen und preußischen Kultusbehörden der
Jahre 1904/1905 zurück.
Die langjährige Erfolgsgeschichte dieses Programms
beruht dabei vor allem auf dem Gewinn, den beide
Seiten hierdurch erzielen: die Fremdsprachenassistenten
verbringen einen praxisorientierten Aufenthalt im Land
ihrer Zielsprache, der ihre sprachlichen Fertigkeiten
und landeskundlichen Kenntnisse erheblich erweitert.
Sie erhalten Einblick in das dortige Erziehungswesen
und seine Unter richtsmethoden. Dabei sammeln sie
methodisch-didaktische Erfahrungen und können so ihre
Eignung als künftige Lehrkräfte ohne Leistungsdruck
überprüfen. Davon profitieren sie selbst, besonders aber
auch die Schülerinnen und Schüler ihrer Einsatzschulen,
deren Fremdsprachenunterricht sie durch ihre muttersprachliche
Kompetenz, ein aktuelles, durch eigene
Erfahrung geprägtes Bild ihres Heimatlandes und nicht
zuletzt ihren eigenen Bildungshintergrund beleben und
bereichern.
Von diesem Potenzial – richtig erkannt und sinnvoll
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