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Actes du colloque Marché de la recherche regiosuisse & Colloque ...

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Des pôles <strong>de</strong> compétitivité aux « villes créatives » ? 19Les situations décrites dans les quatre quadrants <strong>du</strong> tableau sont <strong>de</strong>s situations dites« po<strong>la</strong>ires », c’est-à-dire que l’on trouve rarement un actif ou une ressource purementgénérique ou purement spécifique.La convergence <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong>s territoires est loin d’être automatique.L’entreprise peut choisir <strong>de</strong>ux stratégies suivant le type d’actifs qu’elle privilégie:– <strong>la</strong> stratégie « basse » consiste à utiliser les actifs génériques. C’est-à-dire quel’entreprise soumet son imp<strong>la</strong>ntation géographique aux conditions c<strong>la</strong>ssiques <strong>de</strong><strong>la</strong> localisation : bas coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction (main d’œuvre peu chère, présence <strong>de</strong>matière première, infrastructures disponibles, etc.) ou l’abondance <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong>pro<strong>du</strong>ction.Dans ce cas, l’entreprise s’engage le moins possible dans le territoire. Ce<strong>la</strong> luipermet <strong>de</strong> pouvoir se délocaliser très rapi<strong>de</strong>ment sans trop <strong>de</strong> frais. La forme etl’organisation <strong>de</strong> l’espace <strong>de</strong> localisation importent peu. 3– <strong>la</strong> stratégie « haute » nécessite plus d’engagement <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> l’entreprise.Celle-ci cherche à structurer l’espace et contribue à <strong>la</strong> constitution d’actifs spécifiquessur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>squels peuvent apparaître <strong>de</strong>s ressources spécifiques. Passer<strong>du</strong> quadrant 2 au quadrant 3, voire au quadrant 4, c’est construire un réseau<strong>de</strong> proximité en développant <strong>de</strong>s coopérations (marchan<strong>de</strong>s ou non) avec lesautres acteurs (firmes, établissements financiers, centres <strong>de</strong> <strong>recherche</strong>, centrestechniques ou encore organismes <strong>de</strong> formation), en cherchant à bénéficier <strong>de</strong>quasi-rentes re<strong>la</strong>tionnelles dans un espace <strong>de</strong> proximité géographique.Face à ces <strong>de</strong>ux possibilités, les institutions publiques locales ayant en charge <strong>la</strong>promotion <strong>de</strong>s dynamiques territoriales ont toujours intérêt à <strong>recherche</strong>r <strong>la</strong> spécification<strong>de</strong>s actifs pour <strong>de</strong>ux raisons :En premier lieu, <strong>la</strong> présence d’actifs spécifiques (présence d’écoles d’ingénieurs, <strong>de</strong><strong>la</strong>boratoires <strong>de</strong> <strong>recherche</strong>, d’une main d’œuvre qualifié, etc.) permet <strong>de</strong> différencier leterritoire et <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntifier dans un contexte <strong>de</strong> concurrence spatiale forte. En secondlieu, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> tels actifs freine <strong>la</strong> vo<strong>la</strong>tilité <strong>de</strong>s entreprises (I.e. leur propensionà <strong>la</strong> délocalisation en fonction <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction les plus bas possibles). Eneffet, les actifs spécifiques présentent un « coût <strong>de</strong> réversibilité » ou encore « coût <strong>de</strong>réaffectation ». Ce<strong>la</strong> signifie que l’actif perd une partie <strong>de</strong> sa valeur pro<strong>du</strong>ctive dansle cas où il est redéployé vers un usage alternatif. Il apparaît donc coûteux pour uneentreprise <strong>de</strong> se délocaliser dans <strong>la</strong> mesure où elle ne peut trouver ailleurs, immédiatement,au même prix, le même actif. Ce frein à <strong>la</strong> réversibilité s’accentue avec letemps si l’on considère que l’entreprise améliore chronologiquement <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> sesre<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> proximité (<strong>la</strong> confiance allège les coûts).Il convient enfin d’observer que <strong>la</strong> spécification <strong>de</strong>s actifs est renforcée par le jeuéventuel <strong>de</strong>s ressources spécifiques. En d’autres termes, <strong>la</strong> révé<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> ressourcesspécifiques peut pro<strong>du</strong>ire un résultat tangible sous forme <strong>de</strong> création d’actifs spéci-3 C’est ce type <strong>de</strong> stratégie qu’a suivi, il y a quelques années l’entreprise Hoover en délocalisant (ouen cherchant à le faire) un établissement situé à Dijon pour le relocaliser à Cambus<strong>la</strong>ng enEcosse. Pour l’entreprise, le coût sa<strong>la</strong>rial est supérieur <strong>de</strong> 37% à Dijon pour trois raisons : unnombre <strong>de</strong> cadres plus important (+10%), un écart <strong>de</strong> charges sa<strong>la</strong>riales (+12%) et <strong>la</strong> dévaluation<strong>de</strong> <strong>la</strong> livre sterling (+15%).

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