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82 ISSF NEWS<br />
FRANÇAIS<br />
inclure une substance interdite en application<br />
des réglementations antidopage.<br />
En conséquence, les compléments alimentaires<br />
ne sont pas sûrs, parce que des<br />
risques significatifs pour la santé, liés à leur<br />
consommation, persistent, et parce que des<br />
résultats d’analyse défavorables et des violations<br />
des règles antidopage continuent à se<br />
produire suite à leur utilisation.<br />
NE PAS SE FIER AUx<br />
étIqUEttES<br />
Les études ont montré que jusqu’à 20% des<br />
compléments disponibles aux athlètes peuvent<br />
contenir des ingrédients qui ne sont pas<br />
déclarés sur l’étiquette. Il n’est pas surprenant<br />
qu’un nombre significatif de tests de<br />
dopage positifs aient été attribués à l’abus<br />
de compléments en raison d’un étiquetage<br />
insuffisant ou incorrect.<br />
Mais tous les tireurs doivent être mis en<br />
garde. En fin de compte, la déclaration selon<br />
laquelle un résultat d’analyse défavorable<br />
découle de l’utilisation d’un complément<br />
alimentaire mal étiqueté ne représente pas<br />
une défense appropriée dans le cadre d’une<br />
audience devant un jury antidopage.<br />
Dans une affaire récente, l’athlète avait<br />
vérifié la liste des ingrédients sur l’étiquette<br />
et était convaincu de la sécurité d’utilisation<br />
du complément. Cependant, cette étiquette<br />
n’indiquait pas certains ingrédients interdits,<br />
la MHEA pour être exact, contenue<br />
à petites doses dans le produit lui-même.<br />
Conséquence de l’utilisation de ce complément<br />
: l’athlète a été privé de sa médaille et<br />
sanctionné pour avoir enfreint la règle antidopage.<br />
Dans une autre affaire récente impliquant<br />
la DMPA, la défense de l’athlète se<br />
fondait sur le fait que le complément utilisé<br />
n’indiquait aucune mise en garde. L’argumentation<br />
de la défense mentionnait aussi<br />
que les ingrédients sur l’étiquette ne listaient<br />
que des produits naturels – l’huile de<br />
géranium (DMPA) en particulier. Mais, bien<br />
qu’elle soit dérivée du géranium, la DMPA<br />
est un stimulant interdit. En conséquence,<br />
l’athlète a été sanctionné.<br />
Et ainsi, après de nombreuses violations<br />
antidopage récentes, provoquées suite à<br />
l’utilisation de compléments mal étiquetés<br />
et contaminés, de nombreuses organisations<br />
antidopage incluant l’ISSF attirent une fois<br />
encore l’attention sur les risques extrêmes<br />
qu’un athlète court lorsqu’il utilise des compléments<br />
alimentaires.<br />
POSItI<strong>ON</strong> DE L’ISSF<br />
c<strong>ON</strong>cERNANt L’UtILISAtI<strong>ON</strong><br />
DES cOMPLéMENtS<br />
ALIMENtAIRES<br />
L’ISSF pense que l’utilisation de la plupart<br />
des compléments pose un risque inacceptable<br />
pour les athlètes et leur carrière. Tandis<br />
que l’ISSF déconseille l’utilisation des compléments,<br />
elle reconnaît que de nombreux<br />
tireurs choisissent d’en consommer pour<br />
faire face aux demandes nutritionnelles de<br />
l’entraînement et des voyages.<br />
Mais, une fois encore, tous les athlètes<br />
doivent être avertis du fait que, conformément<br />
au principe de la stricte responsabilité,<br />
ils sont en dernier lieu responsables de toute<br />
substance interdite susceptible d’être retrouvée<br />
dans leurs prélèvements.<br />
Ainsi, tout tireur qui utilise un complément<br />
et obtient ensuite un test positif pour<br />
une substance interdite devra vraisemblablement<br />
faire face aux conséquences de l’affirmation<br />
d’une violation de la règle antidopage,<br />
et ce, quelle que soit la manière dont la<br />
substance prohibée a été introduite dans son<br />
organisme.<br />
> cOMPRENDRE LE RISqUE<br />
Comme nous l’avons indiqué ci-dessus, les<br />
compléments alimentaires peuvent intentionnellement<br />
contenir des substances interdites<br />
(qui peuvent être clairement indiquées<br />
ou non sur la liste des ingrédients) ou peuvent<br />
être contaminés par mégarde avec des<br />
substances interdites.<br />
Certains fabricants de compléments étiquettent<br />
mal leurs produits en ne détaillant<br />
pas précisément le contenu ou les quantités<br />
relatives de chaque ingrédient par dose. Il<br />
n’est pas rare non plus que les compléments<br />
fassent l’objet d’une contamination croisée<br />
avec des substances interdites pendant<br />
le processus de fabrication, si le fabricant<br />
produit aussi d’autres articles contenant<br />
des substances interdites. La réalité est que<br />
les risques significatifs liés à l’utilisation de<br />
compléments persistent.<br />
> EvALUER LE RISqUE<br />
Tous les athlètes sont personnellement responsables<br />
d’évaluer l’ensemble des risques<br />
associés aux compléments, avant de les<br />
utiliser.<br />
L’ISSF RAPPELLE à tOUS<br />
LES tIREURS qUE:<br />
Les compléments qui affichent des propriétés<br />
“pour le traitement de l’arythmie”<br />
ou “stabilisant cardiaque” ou autre vertu<br />
similaire sont le plus vraisemblablement susceptibles<br />
de contenir des bêtabloquants qui<br />
sont strictement interdits en compétition et<br />
en dehors, conformément aux règles antidopage<br />
de l’ISSF et à la Liste des substances<br />
interdites de l’AMA.<br />
Les compléments qui affichent des propriétés<br />
“pour le renforcement musculaire”<br />
ou des capacités à “ brûler les graisses” sont<br />
le plus vraisemblablement susceptibles de<br />
contenir des substances prohibées, telles que<br />
des agents anabolisants ou des stimulants.<br />
Les termes “à base de plantes” et “naturel”<br />
ne signifient pas nécessairement<br />
que le produit est sûr. En fait, la MHEA est<br />
également connue sous le nom d’huile de<br />
géranium et bien qu’elle ait un nom “non<br />
synthétique”, c’est une substance interdite.<br />
Bien que les vitamines et minéraux purs<br />
ne soient pas interdits en eux-mêmes, il est<br />
conseillé aux tireurs d’utiliser des marques<br />
réputées et d’éviter des produits combinés<br />
avec d’autres substances; il y a toujours un<br />
risque qu’ils puissent contenir des traces<br />
d’autres pilules produites par le même fabricant.<br />
Les risques associés à la supplémentation<br />
sont clairs – la responsabilité d’évaluer<br />
ces risques incombe en dernier ressort à<br />
chaque athlète.<br />
> MINIMISER LES RISqUES<br />
Tous les tireurs qui choisiront d’utiliser<br />
des compléments alimentaires devraient<br />
prendre ces précautions AVANT d’utiliser<br />
le complément, afin de minimiser les risques<br />
auxquels ils s’exposent.<br />
Ces précautions peuvent contribuer à<br />
démontrer que le tireur n’était pas en faute,<br />
ou non significativement en faute, si une violation<br />
se produit suite à l’utilisation de complément.<br />
Bien que, dans la plupart des cas,<br />
la violation reste affirmée, la preuve qu’une<br />
précaution extrême a été observée pourra<br />
être prise en compte lorsque la sanction sera<br />
infligée.<br />
Tous les tireurs devraient se renseigner<br />
directement auprès du fabricant, et obtenir<br />
la garantie écrite stipulant que le produit est<br />
exempt de substances figurant sur la liste<br />
des substances interdites de l’AMA.<br />
Tous les tireurs devraient demander si le<br />
fabricant produit d’autres articles contenant