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NOTE: D'HISTOIRE<br />
faute de répandre le bruit qu'elles priaient avant tout pour le<br />
retour du roi exilé, Henri. Après l'assassinat d'Amauri, les<br />
accusations devinrent si violentes que Zabeloun se fàcha et<br />
voulut punir l'abbesse, la princesse Mariam, qui était sa<br />
propre tante. Le bruit se répandit que les assassins s'étaient<br />
réfugiés dans le couvent des religieuses.<br />
Un fonctionnaire du palais, Simon Machi, déclara même<br />
qu'il avait vu, de son balcon, l'assassin d'Amauri, Simon<br />
Mantolif. Immédiatement, on attaqua le couvent. Les reli-<br />
gieuses furent violentées; on n'eut égard ni à leur qualité de<br />
religieuses, ni à leur haute situation sociale, ni à leurs liens<br />
de famille. Le couvent fut mis à sac.<br />
L'abbesse et toutes les religieuses affirmèrent par serment<br />
que personne n'était réfugié dans le couvent. Mais les assail-<br />
lants ne tinrent aucun compte de ces serments et s'éloignèrent<br />
en promettant de revenir nuitamment mettre le feu au<br />
couvent.<br />
Effrayées, les religieuses se préparaient à prendre la fuite<br />
et à sauver leur vie. Dans la soirée, l'abbesse se rendit chez le<br />
légat du pape, et protesta véhémentement contre l'accusation<br />
dont elle et ses religieuses étaient victimes. Elle dénia égale-<br />
ment leur complicité dans l'assassinat d'Amauri, arguant<br />
surtout de sa parenté avec lui. Elle consentait enfin à être<br />
brûlée vive, si les accusations portées contre elles se trouvaient<br />
confirmées.<br />
Le légat, ayant entendu les déclarations de l'abbesse, la<br />
consola, l'encouragea et lui promit de lui envoyer ses domes-<br />
tiques la nuit, et d'y venir mème personnellement pour dé-<br />
fendre le couvent... Les troubles en restèrent là et n'eurent<br />
pas d'autre suite.<br />
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Dans le couvent de Saint Makar (1), aucun être femelle ne<br />
pouvait pénétrer, même les animaux. I l n'y avait qu'un coq,<br />
(s) Cf. tiAKOURAN. op. cil., p. 113.