ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

ILE DE CHYPRE
hauteurs des montagnes. Thrôôtos est la station estivale des
Anglais ; on y trouve toutes sortes d'arbres et on y jouit d'une
vue très agréable.
Sur les pentes méridionales de Thrôôtos, on cultive en
grand la vigne, dont le raisin fournit d'excellents vins ; le
plus célèbre est le Gounzantaria (Coumandaria ).
Dans les chaînes de montagnes du Nord, le district de
Qirénia est des plus agréables. Les géographes européens
prétendent qu'après Naples et le Bosphore, c'est le site le
plus agréable de la Méditerranée. C'est là que se trouve
Labayis (Lapayis) qui, sous les Lusignan, se nommait
Bella Paq.
L'île de Chypre produit principalement du blé, de l'orge,
du coton, du caroube, des olives, du raisin, du sésame. Toutes
sortes de légumes, de fruits et de fleurs y abondent, ainsi
que de nombreuses essences d'arbres.
Parmi les animaux, il faut citer les mulets, les grands ânes
et les chevaux petits. Dans Thrôôtos même, les béliers et les
taureaux sauvages errent en liberté. Le gros bétail, les chèvres
et les porcs forment de grands troupeaux, qui ont leurs
pâturages délimités. Tout animal qui dépasse la limite du
pâturage auquel il appartient est pris, et son maître paie une
amende.
Chvpre n'a pas de bêtes fauves. Les oiseaux, les reptiles et
les insectes sont semblables à ceux des contrées voisines.
Quant aux sauterelles, elles seraient un véritable fléau pour
l'île, si on ne prenait pas de grandes précautions.
Comme richesses minières, Chypre possède du cuivre et
du fer. Mais leur exploitation, qui fut jadis une source de
richesse pour l'île, est abandonnée aujourd'hui (1). Au moyenâge,
sa couperose était célèbre.
On y trouve plusieurs carrières de pierres, mais pas de marbre.
Le sel que l'on tirait des lacs rapportait 150000 livres turques
par an. Actuellement, il ne rapporte que très peu de chose,
.•
(i) Sur l'industrie du cuivre et du bronze avant l'âge du fer, cf. René
DUSSAUD, Les civilisations préhelléniques dans le bassin de la mer
Egée... (l'avis, w141, 2e éd., p. )47-269, et le chapitre consacré aux premiers
temps de l'âge du fer, ibid., p. 278-281.
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