ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

II,E DE CHYPRE
restait un peu d'eau, on y fit la lecture du Saint Evangile ;
puis on trempa le «Saint Signe» dans l'eau, et, ô prodige!
la pluie tomba immédiatement, à la grande joie de tous les
chrétiens.
A la fin de la royauté des Lusignan, la République de
Venise, qui dominait en réalité sur File depuis 148g, se
montra fort bienveillante envers les Arméniens. Le Sénat
recommande au premier gouverneur, Augustin Barbarico
«de payer les mensualités aux Arméniens»; ces situations
ne sont toutefois pas héréditaires, et si ces Arméniens
viennent à démissionner ou à mourir, il ne faudra pas en
nommer d'autres à leur place sans en référer au Sénat de la
Sérénissime République.
Au début du XVI' siècle (15o3), on mentionne un Muurad
d'Angora, qui vient de Tauris à Chypre et y raconte les luttes
que Chah Ismavil soutient contre le petit-fils d'Uuzoun Has-
san. Les Vénitiens attachaient beaucoup d'importance à ces
récits. En 1504, David, évêque des Arméniens de Chypre,
fait un rapport sur la guerre entre Chah Ismayil et le sultan
Selim, et une copie de ce rapport est envoyée à Venise, 1515.
Les relations commerciales des Arméniens de Chypre se pro-
longent longtemps encore, même après la victoire des Turcs.
Les Arméniens d'alors sont considérés comme les protégés de
la République vénitienne par les Persans, les Tatars et les
autres puissances orientales.
En 1665, une trentaine d'Arméniens donne pouvoir à Sa-
roukhan, fils de Hagop, de se présenter devant le tribunal
des Quarante, et d'exposer leurs doléances contre les doua-
niers de Chypre.
Dans la seconde moitié du XVI( siècle (157a), un moine
latin de Chypre, le P. Etienne de Lusignan, donne les ren-
seignements suivants: «Actuellement, on parle ici 1a langues,
le latin, l'italien, le grec corrompu, l'arménien, le copte, le
jacobite, le maronite, le syriaque, l'indien, le géorgien, l'al-
banais, le macédonien et l'arabe... Les Arméniens de Chypre
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