ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

ME DE CHYPRE
Le nombre des élèves grecs des deux sexes est de 16375;
celui des Turcs, 5 t Jo. Pour les premiers, on dépense annuel-
lement 1o56o livres anglaises, dont p 20 sont fournies par le
gouvernement. Pour les Turcs, on dépense 2633 livres
anglaises, dont f loo sont la subvention du gouvernement.
Les écoles arméniennes et maronites reçoivent aussi des
subventions, suivant le nombre de leurs élèves.
En plus des écoles élémentaires et primaires, il y a à Ni-
cosie un gymnase grec et une école idadié turque. Des jeunes
gens ayant fait leurs études à Athènes et à Paris, y exercent
la médecine et les fonctions d'avocats. Les écoles profession-
nelles et agricoles y manquent totalement. Tous les jeunes
gens n'ont qu'un but: devenir fonctionnaires du gouver-
nement.
Les Anglais ont deux autres écoles, l'une pour les garçons,
l'autre pour les filles. Les soeurs de Saint-Joseph ont des
internats à Nicosie, à Larnaca et à Lirnasol. Les franciscains
unt, dans les mèmes villes, des externats. Dans ces derniers
temps, les missionnaires américains ont ouvert une école à
Larnaca.
En plus du journal officiel, paraissant en trois langues,
huit journaux grecs et un turc (hebdomadaires ou mensuels)
se publient dans l'île. Le plus répandu est phoni tis Kiprou,
qui tire à 1000 exemplaires.
Les voyageurs européens parlent en général très mal des
Chypriotes. Ils louent leur vie patriarcale, leur amour de la
famille, leur hospitalité, leur affabilité, mais ils condamnent
leurs vices enracinés, qui sont le mensonge, l'infidélité, le
brigandage, l'avarice et l'esprit de vengeance.
est certain que les habitants de cette lie sont en général
très lents, sans vigueur et très arriérés. L'appellation est très
typique qui, dès les temps anciens, les nomme vous gibrios
«vache chypriote».
Les moeurs sont très relâchées ; leur façon de vivre, de
s'habiller, n'est pas très changée depuis les temps anciens, et
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