ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

NOTE D'HISTOIRE
avoir à leur tour un comptoir en .Orient, ils jetèrent leur
dévolu sur Vile de Chypre. Par des moyens détournés, les
Génois s'emparèrent du port de Famagouste, en 1373, et petit à
petit, ils se rendirent maitres du commerce de l'île. La société
génoise (Mahone) disposait d'un capital de 400000 ducats, soit
million 600000 besants blancs, c'est à dire 2500 millions
de francs.
Les Chypriotes tirent plusieurs tentatives pour expulser les
Génois. Mais ces derniers, pour se rendre complètement
maîtres de l'île, demandèrent l'assistance des Mamelouks
d'Egypte. Ceux-ci vinrent, s'emparèrent du roi Yanos (Jean),
et accablèrent la population de nouveaux impôts (1420.
Alors commence une ère d'anarchie. Profitant de l'occasion,
les Vénitiens se mélent aux affaires de l'île. Les Génois
s'étaient affaiblis graduellement.
Après la mort de Jean III de Lusignan (1458`,, sa fille Char-
lotte avait épousé Ludovic, fils du duc de Savoie. Mais bientôt,
son frère illégitime, Jacques, avec l'aide des Mamelouks,
s'empare du pouvoir. La tille d'un noble vénitien, Catherine
Cornaro (1), épouse Jacques ; le sénat vénitien la déclare fille
adoptive de la République de Saint Marc (1470.
Après la mort de Jacques, les Vénitiens envoient des troupes
à Chypre pour défendre la reine et son jeune enfant. A la
mort de cet enfant , la République de Venise s'empare complè-
tement de l'administration de l'île (1489). C'est à partir de
cette date que la dynastie des Lusignan prend tin dans Ille.
Deux ans auparavant, Charlotte de Lusignan mourait à
Rome, en laissant ses droits héréditaires au duc Charles de
Savoie. C'est sur ces données que les chefs de la maison de
Savoie s'intitulent « roi de Chypre, de Jérusalem et d'Armé-
nie»; le titre de roi d'Arménie (Arménie cilicienne) était
passé aux rois de Chypre après la mort de Léon de Lusignan.
0 Voir une reproduction de son portrait dans Sahak TÉR-NIOVSÉSIAN,
Histoire critique d'Arménie... (Venise, 1914), P. 51e , (en arménien).