ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

NOTE D'HISTOI RE
occasion et à propos des troubles qui eurent lieu en Cilicie,
les rois de Chypre intervinrent fréquemment dans les affaires
d'Arménie.
Mais le royaume de Chypre, lui aussi, était en danger à
cette époque. Le prince de Karamanie, Bedreddin, l'ennemi
implacable des Arméniens, avait fait une alliance avec
l'Egypte. L'enthousiasme des Hospitaliers était éteint ; les
Templiers étaient très affaiblis. Pierre I s'adiessa à l'Occident
pour en obtenir des secours, mais les circonstances ne lui
étaient pas favorables. Les Vénitiens et les Génois n'entrepre-
naient rien qui n'eût pour mobile leurs propres intérêts;
l'Angleterre était en guerre contre la France ; la Castille en
mauvais termes avec l'Aragon ; l'Allemagne restait indifférente
à tout.
Bien que Pierre I revint d'Europe sans avoir réussi dans
son entreprise, il donna dans son pays des preuves de sa bra-
voure. Il prit Alexandrette, enyoya du secours aux Arméniens
assiégés dans Korikos, chassa les Infidèles de Tripoli et de
Tortose, et délivra des mains des Turkmènes le port arménien
d'Agas (1367).
L'année suivante, Pierre I s'empare d'une partie de la Cili-
cie, ou, plus exactement, il établit sur le pays une surveillance
supérieure, puisque le roi Constantin y régnait déjà. Peu
après, en 1369. Pierre I tombe victime d'un complot à Chypre.
Son successeur, Pierre II, fait alliance avec 1'Egypte et abandonne
complètement la Cilicie.
Trois ou quatre ans après, arrivent de Sis à Chypre des
délégués, invitant Léon de Lusignan à monter sur le trône
de Cilicie.
A la même époque, les Génois attaquent Chypre, en repré-
sailles de l'assasinat de Pierre I, et il jettent en prison son
successeur et un grand nombre de ses nobles. Parmi ces
prisonniers, se trouvait Léon de Lusignan, qui avait accepté
la proposition des Arméniens et se disposait à quitter Famagouste.
Il met les parures et les propriétés de sa femme en
gage aux Génois, qui le laissent partir de Chypre (137 4 ).
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