ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

I LE DE CHYPRE
l'archevêque latin de Nikosia (11. Les historiens connus ne
parlent pas de cet anathème ; mais il est probable que parmi
les Arméniens, comma chez les Grecs, on nourrissait une
aversion très marquée contre la domination vénitienne et le
clergé latin.
Comme au temps des Lusignan et des Vénitiens, les Ar-
méniens participaient à la défense de la capitale sous la domi-
nation ottomane. Jusque vers 185o, la Porte Bali était gardée
par les Arméniens ; elle prit dans la suite le nom du Erméni
Kapousou « porte des Arméniens». Il y avait aussi un canon,
qui s'appelait Erméni topou «canon des Arméniens», qui
fut transporté à Constantinople en 1878.
L'église principale de la colonie, Sourb Astwadzadzin
«Sainte Mère de Dieu», qui était un dépôt de sel a‘ant l'occu-
pation turque. fut donnée aux Arméniens par un firman spécial
en 1570.
Cette église faisait partie d'un couvent de femmes, qui
s'appelait «Notre-Dame de Jérusalem », couvent fondé par
Baudouin de Bouillon, qui mourut en 1116. Plus tard, ce
couvent fut appelé Notre-Dame de Tyr. I rténri II lit réparer
ce couvent, en dépensant 1800o besants.
La supérieure de ce couvent était, en 1308, la soeur Fimie,
une princesse arménienne, qui atteignit un àge très avancé.
Elle était la fille de lléthoum I (2), et la veuve de Julian
(8ntibià•1817), seigneur de Sidon (3).
Après elle, ce fut la soeur Mariait) qui fut nommée supé-
rieure. Elle était la veuve de Guy Iblinian (1). Un peu plus
(I) Bakouran. op. cil., p. 61. en note, fait observer que le général Angelo
Gall tKatIti, tomPlo attrait laissé tin manuscrit on il rapporte que
l'armée turque . se composait de 243,1eno hommes, don( ;tont) étaient Ar-
méniens et qui servaient comme artisans dans le génie. Si ce renseignement
est exact, le chiffre parait considérablement exagéré.
1 2/ Roi d'Arpténo-Cilicie, 12.26-1270.
(3) Cf Er. TOURNEBIZE, histoire politique el religieuse de l'Arménie...
(Paris [19101 ) . p 219 el sui •.
(41 Sur Guy d'Ibelin. cf. Documents arméniens des croisades, t.
( Paris, 19061, à l'index, p. 921.
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