ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

1LE DE CHYPRE
Les Grecs de l'île voudraient que Chypre frit réunie à la
Grèce. Ils demandaient entre autres: d'accorder à l'Assemblée
législative des droits plus étendus, d'alléger les impôts, de ne
pas payer la somme pour le compte du gouvernement turc,
de faire de vastes constructions d'utilité publique, de remettre
en bon état le port de Famagouste, de creuser des puits arté-
siens, d'installer des pompes d'irrigation, de planter des
arbres, de donner gratuitement les terres marécageuses pour
les cultiver, d'encourager les métiers, de réorganiser l'adminis-
tration des forêts, des propriétés foncières et de la police,
d'améliorer les conditions hygiéniques, d'augmenter le
nombre des médecins de campagne, de conserver les antiquités
dans l'île (i), de réformer le code pénal, l'instruction pub-
lique; enfin, de remplacer les deux directeurs d'études anglais
par un Grec et par un Turc, d'installer une banque agricole,
etc.
• •
Aperçu historique (i). — Josèphe rapporte que Kitim,
l'un des petit-fils de Japhet, suivant l'exemple de son frère
Tharchich, que l'on suppose avoir fondé la ville de Tarson
( Tarsous, Tarse) en Cilicie, fonda à son tour, sur le bord de
la mer de Chypre, la ville de Kétim ou Qétis, sur l'emplacement
de laquelle se trouve Larnaqa, de nos jours (3).
Quoi qu'il en soit de cette tradition, on admet en général
que les habitants les plus anciens de l'île furent des émigrés
syriens, de race phénicienne ou juive, qui, 1045 ans avant
J.-C., s'établirent dans l'île et se livrèrent à diverses occupa-
tions: construction de bateaux, exploitation des mines et autres
(s) Cf. supra, p. XIV, u. 1.
(2) Cf. BAKO(RAN, np. cil., p. 31 rt suivantes.
131 Josèphe ne fait que reproduire la donnée biblique (Ir x, 4. git•
tint est la forme hébraïque devenue Cittium, et désignant une ville de Ille•
de Chypre.— Sur les populations de Chypre, à l'époque biblique, d. DUSSAUD,
Les eivilisalions preehelléniques... ( Paris, sps4). p. 3 4 3
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