ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

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NOTE D'HISTOIRE
métiers. C'est par ces émigrés que le culte d'Astarié vint en
Chypre, pour passer de là en Grèce.
Après la guerre de Troie, des chefs de tribus grecs sou-
mirent l'ile et se mêlèrent peu à peu aux indigènes phéniciens
et juifs. La civilisation qui résulta de ce mélange et qui repré-
sente un type spécial est connue sous le nom de gréco-chyp-
niole ; sous l'influence hellénique, il y eut aussi une révo-
lution religieuse. A la place d'Astarté, on adora Aphrodite, la
mère des gritces et l'inspiratrice des idées (2).
A partir de cette époque, Chypre devient un pays poétique:
c'est là qu'habite la déesse de la beauté (3). On y compte neuf
royaumes différents, et l'on y constate la présence d'une po-
pulation très prospère. A l'embouchure des fleuves et des
rivières, il y avait des villes et des villages, et l'on comptait
trente ports, les uns plus actifs que les autres.
L'état prospère de l'île ne devait pas passer "inaperçu aux
yeux des grands empires qui se fondaient en Orient. L'Assyrie,
l'Egypte, la Perse s'imposent de grands sacrifices pour s'em-
parer de l'île. Elle subit le joug de l'Egypte sous Amasis II
(568 av. Thotmès III s'en serait emparé en 1,450 av.
J.-C. Sous Cambyse, 525 av. J.-C., Chypre subit le joug de
la Perse. Sous Xerxès, les Chypriotes mettent à la disposition
des Perses 15o galères pour franchir l'Hellespont. Mais bien-
tôt, ils s'unissent à l'armée grecque.
La domination persane dura jusqu'à l'époque d'Alexandre
le Grand. Le conquérant macédonien attachait une grande
i mportance à Vile, qu'il considérait comme !a clef de l'Egypte
et la gardienne de la Méditerranée. Il s'en empara, après
s'être assuré la possession de Tyr, en 333 av. J.-C-. Les Chyp-
riotes, excellents constructeurs de navires, entrèrent au ser-
(Il Sur la céramique g - réco-phénicienne, cf. René DUSSAUD, Les citeilidafions
préhelléniques—. (Paris, uoW, p. 2113 et suiv.
(21 Volr le iiarazraphe consacré à la déesse nue., apud op, cil., p.
365 et suis.
13) Les principaux sanctuaires de Vénus t;à4pris étaient ti Amathonte,
Paphos et à idalle.
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