ILE DE CHYPRE - Nouvelles d'Arménie

1 LE DE CHYPRE
ils sont établis à Paphos, Limasol, Nikosia et Famagouste.
Ils s'occupaient d'agriculture dans la plaine de Itolésôrê et sur
les flancs de la chaîne Qirénia, où ils avaient des églises et
deux sièges épiscopaux (1).
Les familles royales de Cilicie et de Chypre s'unirent par
de fréquents mariages entre les princes de Lusignan et les
princesses Héthourniennes. Zabeloun, la fille de Léon Ill,
avait épousé Amaury, frère du roi Henri II. Amaury fait
arrèter son frère, l'exile en Cilicie et monte sur le trône. Le
roi Ochin (2) et le généralissime Alinakh défendent la cause
de leur injuste beau-frère; mais celui-ci .meurt victime d'un
complot, et ils sont obligés d'envoyer Henri à Chypre, afin
que Zabeloun et ses fils puissent revenir à Sis. Ces fils de
Zabeloun étaient Tchéhan (Jean) et Gouiton (Guy) ; ce dernier
fut élu roi d'Arménie (j). Ces deux princes parurent trop
xénophiles à leurs sujets, et ils furent tués à Sis (1344). A cette
W Bakouran (op. •it., p. :il, u.21 donne tes renseignements suivants:
les villages arméniens étaient Sleatharte au nord de Famagouste,
actuellement grec ; Qornogibo, à l'est de Saint Makar, aujourd'hui
turc ; et /'(aluni IBladani), à l'ouest, maintenant en ruines.
Dans une liste de propriétés des prètres latins, on rencontre les noms
de Mkhithar et d'Arménokhori. l'rès de Limasol, ii y a un village grec
portant le nom de Arménoicitori, ainsi qu'un Agi Arn► éni ou Erntêni
phanaui•i t foire arménienne), qui est un endroit de pélerinage en
utème temps qu'un lieu de foire. Dans tes actes anciens, on voit cités des
champs arméniens, avec la mention : Erniinesques. Les évèques arméniens
résidaient à Famakostha et à Nikosia. Le quartier arménien de
cette dernière ville, qui se nommait A rménia, prit, sous la domination
ottomane, l'appellation de Kararnansarlê Mahalbeen quartier des enfants
de Karaman », parce que des Arméniens, venus de Karaman
(Cilicie), s'étaient établis là. Famakosta possédait, en 1287, trois églises
arméniennes : Saint Sargis, Sainte Varvarè et Sainte Mère de Dieu. A
Lapayis ou Riskopi (Pisgobih il y avait une église et le couvent des
Prémontrés. où se retira le prince— historien fléthount Anion, seigneur
de Korikos, en 1305. A l'intérieur du couvent eu ruines de Lapayis, un
voit sur le mur un tableau lune fresque 'fi, à moitié effacé, sur lequel on
peut lire les lettres arméniennes suivantes: e 1 o 1,, s (Th. Il. O. É.
N. T).
(21 Roi d'Arrnéno-Cillcie, 1308-I320.
(31 Ou Constantin II, roi d'Arméno-Cilicie, 1342-1344.
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