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S-1382173-2_PERRIER_Traite_1897.pdf

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CILIÉS. 513<br />

demeurent équivalents après comme avant leur conjugaison; mais les phénomènes<br />

de division de leur nucléole aboutissent à la formation d'un corpuscule mâle migrateur<br />

et d'un corpuscule femelle sédentaire. Tandis que les conjugaisons habituelles<br />

amènent la fusion de deux ou plusieurs individus en une masse unique, Yœuf; ici,<br />

grâce aux phénomènes de division préalable des nucléoles et au rapprochement<br />

ordinairement temporaire des deux individus qui se conjuguent, chacun de<br />

ces derniers, après la migration des corpuscules mâles, peut être considéré comme<br />

un œuf. Son corpuscule mixte se divise en effet, comme le ferait le nucleus d'un<br />

œuf; mais cette division n'aboutit pas sur-le-champ à la scissiparité. Elle est<br />

simplement suivie d'une différenciation nouvelle des parties du corps nucléaire,<br />

dont les unes, les nucleus, paraissent avoir à jouer un rôle actuel, mais inconnu,<br />

tandis que les autres, les nucléoles, mieux nommés micronucleus, semblent destinés<br />

à les régénérer et à les remplacer quand leur activité est épuisée. La division<br />

indépendante des nucleus et des nucléoles s'arrête d'ailleurs de bonne heure, sauf<br />

chez les espèces multinucléées et surtout chez les Opalines. Bientôt le corps tout<br />

entier de l'Infusoire se divise à son tour; il se fait entre ses parties une égale<br />

répartition des corps nucléaires et nucléolaires; le cas le plus fréquent est que la<br />

division du corps se poursuive jusqu'à ce que chaque partie ne contienne plus<br />

qu'un nucleus. A partir de ce moment, il y a division simultanée du noyau, des<br />

nucléoles et du cytosarque jusqu'à ce qu'une nouvelle conjugaison intervienne.<br />

Changement de forme et de structure des noyaux et des nucléoles durant la<br />

conjugaison. — Dès que la conjugaison commence, le nucléole de YEuplotes patella<br />

se divise. Cette division est remplacée chez le Colpidium colpoda, les Paramsecium, la<br />

Leucophrys patula et YOnychodromus grandis par de singulières modifications de forme<br />

du nucléole qui prend la forme d'une sphérule portant latéralement une sorte de<br />

demi-croissant. Le contenu de la sphérule est granuleux, celui du croissant finement<br />

strié. Peu à peu le croissant se complète (fig. 511, n° 1, n), en même temps<br />

ses extrémités se renflent, sa région moyenne s'amincit; il se redresse et prend<br />

la forme dite en cuiller; la partie moyenne s'amincit enfin de plus en plus; les<br />

parties renflées qu'elle unissait se séparent et la première bipartition du nucléole<br />

est accomplie. Cette bipartition n'est suivie que de deux autres, au lieu de trois,<br />

avant la migration des corpuscules mâles.<br />

Les nucléoles se comportentun peu autrement chez lesStylonychiamytilus (fig. 510,n).<br />

Ils commencent par grossir, deviennent granuleux en même temps qu'il se différencie<br />

à leur surface une membrane d'enveloppe; bientôt, dans leur substance, se<br />

montre une apparence de fibrilles qui se dirigent en convergeant vers les deux<br />

extrémités d'un même diamètre. Les deux pôles vers lesquels se dirigent ces<br />

fibrilles, puis la région équatoriale du nucléole prennent une structure granuleuse.<br />

Le nucléole se réduit alors, devient ellipsoïdal et les fibrilles convergent vers les<br />

deux extrémités de son grand axe; elles présentent toutes maintenant un renflement<br />

dans leur région équatoriale. Sous l'action de l'acide acétique, les fibrilles<br />

se contractent en deux cônes dont les sommets correspondent aux pôles du nucléole<br />

et les bases à la plaque équatoriale opaque formée par leur renflement. Le nucléole<br />

continue à s'allonger suivant son grand axe; les renflements de la plaque équatoriale<br />

se dédoublent, chacune des deux parties s'éloigne de l'autre en cheminant<br />

sur la fibrille qui lui correspond. Le nucléole arrive ainsi à prendre l'aspect d'un<br />

PERR-lEIt, TRAITE DE ZOOLOGIE. °°

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