S-1382173-2_PERRIER_Traite_1897.pdf

^ PROTOZOAIRES.
Tormer une ceinture complète. Les suçoirs continuent à se raccourcir et finissent
•„• disparaître, taudis que le corps prend la forme d'un disque irrégulièrement
oblong et épais dont les faces latérales demeurent dépourvues de cils d dout le
pourtour est constitué par la bande ciliée devenue légèrement convexe. En une
demi-heure l'animal a achevé sa transformation. Après avoir nage plus ou moins
longtemps, flnfusoire s'arrête en se posant sur une partie de sa bande ciliée; les
cils sC résolvent chacun en une fine ponctuation qui disparait bientôt, et les suçoirs
ne tardent pas à se montrer en dégageant d'abord leur ventouse qui demeure toujours
reconnaissable chez la P. fixa. Eu vingt minutes, la forme primitive est récupérée.
Les cils vibratiles dans leur mode de formation et de rétraction se comportent
ici comme de très courts pseudopodes.
Scissiparité avec «.. sans eutystcment. - La scissiparité, qui est le mode normal
de reproduction des Infusoires ciliés, est un phénomène rare chez les Tentaculifères.
Elle existe cependant chez quelques espèces et notammeiitchezla Sphxrophrya
marna, la Podophrya libéra, Y.Vinci; patula et YUmnla epislylidis. Kilo parait même
pouvoir être précédée d'un enk>stenient. La Podophrya fixa produit un kvsto en
forme d'urne à anneaux saillants; celui de Y Acineta stellata est éloilé. LTruttla
episti/lidis produit dans sa thèque un kvste allonge où elle peut se diviser en quatre.
Ces phénomènes ont été peu observés. Au contraire. M. Maupas a étudié avec soin
la sciss,|,arito libre, transversale de la Podophrya libéra. Chez celle dernière espèce,
le corps peut présenter des suçoirs sur toute sa surface, sauf en une région assez
limitée, normale à l'axe longitudinal de l'animal. La division s'effectue perpendiculairement
.. cet axe. de sorte que la région sans suçoirs appartient tout entière à
l'un des individus formés. Le novau se comporte ici comme chez les Infusoires ciliés.
l'ne fois la scissiparité terminée, l'individu dépourvu de suçoirs passe à feint cilié,
tandis que l'autre demeure en place. Il u y a déjà plus ici, par conséquent, égalité
absolue entre les,leu\ individus nés à la suite d'une même division. Celte différence
s'accentue chez les Uimia mystmiihi et divisa ou l'un des individus, très petit, enfermé
dans une thèque spe, iale. munie d'un opercule chez- la seconde espèce, a tout l'aspect
d'un bourgeon et s échappe sot.s forme d'un embryon muni d'une ceint.ire do
cils. La différence entre les deux individus est plus grande encore, chez les Ophryodcnlion
abiituium et pmcelbinum où, d'un gros individu, muni d'une trompe teutaculifcre,
se .h-tache un individu beaucoup plus petit, sans trompe, vermiforme
et présentant un orifice à son extrémité libre. Dans le genre Ophnpidrudrun on
peut oh-erver en quelque sorte le passage de la scissiparité à la geininiparilé, car
Vit. multit'ipit aluni produit ordinal renient à la base de ses trompes multiples plusieurs
individus d'âge différent que leur multiplicité même conduit à sidérer comme
autant de gemme- C'e-t. au fond, cette multiplicité des individus nouvellement
formes ,-t leur disposition plus ou moins latérale par rapport à l'individu primitif qui
distinguent la gemuiiparite de la sci-wpante; mais ce second mode de multiplication
commence à dévier vrr- le premier des que les deux individus nés d'une même
division, cessent d'être exactement de même taille.
'.cnimiparlt.-. — La gc.ninipar.te ainsi .1. finie est plus fréquente chez les Tentaculifères
ijue la scissiparité proprement dit»- Toutes les Hemiophrya se reproduisent
de la -,,rie; il en est de même des tiphr'peti ndnni et des hcttdrosoma. Ilaiis ce mode
.!•• reproduction, le noyau se ramifie nécessairement .-t chacune des gemmes en voie