S-1382173-2_PERRIER_Traite_1897.pdf

ACALEPHES. 649
feuillets ordinairement confondus chez les Craspédotes demeurent plus souvent
distincts chez les Acalephes. La lamelle de soutien qui sépare les feuillets exodermique
et entodermique est particulièrement développée dans les tentacules; elle
sépare presque seule l'exoderme de l'entoderme chez les LUCERNARID.E; mais le
plus souvent entre ces deux feuillets se développe une abondante substance gélatineuse.
Comme chez les Craspédotes cette substance présente un assez grand
nombre de fibres élastiques simples ou ramifiées, allant de la surface exodermique
à la surface entodermique de
la couche transparente; mais
dépourvu d'éléments chez les
CUBOMEDUS.E, les PELAGINiE,
les CYANEIN/E; au contraire,
des éléments anatomiques se
trouvent épars dans la substance
gélatineuse des autres
Acalephes et surtout des
grandes formes (fig. 577). Ces
cellules isolées deviennent
plus nombreuses au voisinage
des cloisons calhamma-
les. Dans cette région,
Fig. 577. — Tissu gélalincux d'un Rhizostome. — F,réseau de libres
la élastiques; Z, cellules ramifiées; Z', cellules en voie do division.
substance gélatineuse à demi
fluide chez les Aurelia, prend assez souvent la consistance et la structure du fibro-
cartilage (PEROMEDUS^E).
Les fibres musculaires dépendent, en général, comme chez les Craspédotes de
cellules exodermiques (fig. 578), mais lorsqu'un muscle se compose de plusieurs
couches de fibres les cellules musculaires
s'enfoncent plus profondément (fig. 579),
cessent de faire partie de l'épithélium et
forment de véritables muscles mésodermiques.
Il existe dans l'ombrelle des Méduses
deux systèmes de muscles, différents
Fig. 578. — Épilhélium musculaire d'une
Aurelia.
Fig. 579 Myohlastes ou cellules musculaires
d'une Aurelia.
par leur orientation et par leurs caractères histologiques : l" les muscles longitudinaux
formés de fibres lisses; 2° les muscles transverses formés de fibres striées.
Ces deux ordres de muscles se trouvent aussi bien dans le manubrium que dans
l'ombrelle; dans celle-ci, ils sont presque exclusivement des dépendances de la
sous-ombrelle.