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APPAREIL DIGESTIF. 801
netrent par paires; des cxcums rectaux ou cxcums interradiaux dont le nombre varie
de deux à dix; un très court rectum qui aboutit en général à un très petit anus
dorsal. L'œsophage est lisse, coloré, muni quelquefois de diverticules glandulaires
(poches œsophagiennes des ECUINASTERID^E). L'estomac, très large, est, au contraire,
fortement plissé; sa partie dorsale est presque exactement appliquée contre le tégument;
elle est souvent autrement colorée que les autres parties, comme si elle était
plus riche en éléments glandulaires. Chacun des caecums radiaux (L) naît de la
région moyenne ou dorsale de l'estomac par un large tube aplati, sur les parois
duquel se développent latéralement des boursouflures ordinairement alternes.
L'estomac se prolonge parfois au-dessous du cœcum proprement dit en un volumineux
réservoir (ECHINASTERIDJE, ASTERINID^E); d'autres fois, les deux caecums
d'une même paire se réunissent en un seul canal avant de déboucher dans l'estomac
(ASTERIIDJE). Les cxcums interradiaux qu'on peut aussi nommer cxcums rectaux (Vogt)
sont situés sur le rectum ou sur la partie qui le représente, quand il n'existe pas
d'anus. Leur nombre, leur position, leur forme sont 1res variables; ils manquent
chez les Luidia, sont réduits à deux sacs plus ou moins lobés chez les Brisinga et
les Astropecten ; leur nombre varie de trois à cinq chez les ASTERIID.E; ils forment
une vaste poche à cinq lobes eux-mêmes bifurques, villeuse intérieurement chez
les ECII.NASTERIDJE; les ASTERINIDJE ont également cinq caecums rectaux; il y en a
dix, naissant du rectum par des tubes interradiaux qui se bifurquent bientôt chez
les PENTACEROTID-E. Le rectum et l'anus manquent chez les PORCELLANASTERID.E et
les ASTROPECTINID^E où le tégument dorsal se soulève assez souvent, à la place de
l'anus en un tubercule ou une colonnette conique, le cône épiproctal.
Le rectum, les caecums rectaux, les caecums stomacaux font défaut chez les
Ophiurides dont l'estomac se réduit à un simple sac (fig. 665, p. 811), divisé en
Fig. 655. Coupe verticale à travers le bras et le disque du Solaster endeca (d'après G. O. Sars, mais
un peu modifié). — O, bouche donnant entrée dans un estomac spacieux; A, anus; L, cœcum radial ou
tube hépatique; Js, tube interradial sur l'intestin terminal; Af, tubes ambulacraires; G, organe génital;
Md, madréporique.
autant de lobes qu'il y a de bras. Ces lobes sont eux-mêmes subdivisés par des plis
secondaires.
La disposition de l'appareil digestif est tout autre chez les Crinoïdes, lesÉchinides
et les Holothurides. Cet appareil est toujours tubulaire. Il présente chez les Crinoïdes
un œsophage descendant un peu obliquement (fig. 66b, p. 815, CE), et s'ouvrant
dans un sac stomacal, très vaste, presque axial; ce dernier se continue à
l'opposé de l'œsophage en un large tube enroulé dans le sens des aiguilles d'une
montre, de manière à décrire de un (Pentacrinus, Antedon, etc.) à quatre (Actinometra)
tours de spire; à ce sac fait suite le rectum (R) qui se termine par une che-
PE.UUER, TRAITÉ DE ZOOLOGIE.
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