01.06.2013 Views

S-1382173-2_PERRIER_Traite_1897.pdf

S-1382173-2_PERRIER_Traite_1897.pdf

S-1382173-2_PERRIER_Traite_1897.pdf

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

CILIÉS. 801<br />

que celui des noyaux chez YHolosticha Lacazei. Le nombre des nucléoles est variable<br />

dans une même espèce comme celui des nucléus, mais non pas dans la même proportion.<br />

11 n'y a pas davantage de rapport nécessaire entre le nombre des nucléoles<br />

et celui des articles des noyaux moniliformes; on en compte par exemple dix-huit<br />

chez un Condylostomum patens dont le noyau a dix-sept articles; il n'y a cependant<br />

en général qu'un seul nucléole quand le noyau est unique, un par fragment du<br />

noyau lorsque le nombre de ces fragments est deux ou quatre; on en compte deux<br />

par fragment nucléaire chez le Trachelophyllum apiculatum.<br />

Préhension des aliments. — La préhension des aliments s'effectue de deux<br />

façons différentes, indépendantes du régime. Dans un premier type le cytostome<br />

est armé de cils vibratiles, lanières ou membranes ondulantes qui déterminent<br />

dans l'eau ambiante un actif courant dirigé vers lui; il peut être béant ou ne<br />

s'ouvrir que sous la pression des corps apportés par le courant, et en raison de<br />

sa propre contractilité. Les Infusoires qui se nourrissent ainsi sont, en général,<br />

momentanément sédentaires et se fixent même parfois d'une manière durable<br />

(Stentor, VORTICELUD.E) ; ils ne se déplacent que lorsque la provision d'aliments<br />

placée à leur portée a été épuisée. Ils sont omnivores et plus souvent même phytophages;<br />

ils se nourrissent d'Algues monocellulaires et de zoospores d'Algues ou de<br />

Champignons (Paramœcium, Colpoda, Cyclidium, Glaucoma, petits Prorodon).<br />

Dans un second type les appareils vibratiles du cytostome manquent ou sont très<br />

réduits; en revanche ce dernier est armé soit de lèvres mobiles (Ophryoglena, Glaucoma,<br />

Leucophrys), soit d'un appareil dentaire spécial (Chilodon, Xassula, Prorodon),<br />

soit enfin de trichocystes que l'animal lance contre sa proie pour l'immobiliser<br />

(ENCHELYID.E, TRACHELIDM ; Didinium, etc). Ces Infusoires qui ne peuvent attirer à<br />

eux leur nourriture, sont forcément errants, et perpétuellement en chasse. Les<br />

Infusoires de ce second type sont presque tous carnassiers. Ils s'attaquent à des<br />

Flagellifères ou à des Ciliés de petite taille, tels que les Colpidium colpoda, Cryptochilum<br />

nigricans.<br />

Les particules alimentaires entraînées par le courant ciliaire des Infusoires du<br />

premier type se rassemblent soit au fond de la fossette buccale, soit à l'extrémité<br />

interne de l'œsophage, et la pression du liquide fouetté par les cils détermine la<br />

formation d'une excavation hémisphérique que le protoplasme ne tarde pas à<br />

entourer complètement en la séparant du cytopharynx et qui devient ainsi une<br />

vacuole sphérique. Cette vacuole est désormais saisie par la circulation protoplasmique;<br />

le sarcode ambiant absorbe rapidement l'eau qu'elle contient et la réduit<br />

à une petite masse sphérique de particules solides.<br />

On peut suivre tous les détails de la digestion en faisant avaler aux Infusoires<br />

de cette catégorie des aliments de composition connue, tels que des grains<br />

d'amidon, des corpuscules butyreux du lait, des grains de cholorophylle, etc. Au<br />

contact du protoplasme la couche externe des grains d'amidon est transformée en<br />

érithrodextrine, mais le grain est toujours éliminé avant d'être complètement assimilé;<br />

il en est de même des corpuscules butyreux; les grains de chlorophylle ne<br />

paraissent subir aucune altération et les Bactéries elles-mêmes sont rejetées sans<br />

avoir subi aucune déformation. Les matières albuminoïdes el surtout les proies<br />

vivantes sont, au contraire, si rapidement digérées et assimilées qu'on a pu croire<br />

qu'elles passaient directement dans la substance du protoplasme qui se les assimilait.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!