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livre numérique - Utbm

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NGNIKAM Emmanuel et TANAWA Émile, 2006<br />

hésitations observées dans les villes des PED pour mettre en place un sys-<br />

<br />

des déchets. Le partenariat public et privé associatif dans la gestion de la<br />

<br />

solution qui a permis à la commune de Cotonou d’améliorer durablement<br />

la précollecte des ordures ménagères dans la ville, grâce à une contribution<br />

<br />

structures non gouvernementales par la commune (encadré n° 2).<br />

Encadré n° 2 : Partenariat public et privé associatif pour<br />

la précollecte des ordures ménagères à Cotonou<br />

Jusqu’à la fin des années quatre-vingt, l’enlèvement des déchets de la ville de Cotonou<br />

était le domaine exclusif du Service de la voirie de la circonscription urbaine. Ce service<br />

était exécuté en régie directe. L’essentiel des déchets était collecté à la fois sur les<br />

marchés et le long des grands axes où les riverains déposaient leurs poubelles, puis les<br />

déchets étaient convoyés dans les bas-fonds des quartiers périphériques.<br />

Malgré sa couverture spatiale limitée, ce système a cumulé de très mauvais résultats<br />

imputables aux lourdeurs administratives, à un personnel pléthorique et à l’incapacité<br />

financière de la ville à assurer le renouvellement des équipements coûteux.<br />

Progressivement, la qualité du service minimal fourni s’est détériorée et celui-ci n’a<br />

plus été assuré que sporadiquement. Cette situation a conduit à la fin des années<br />

quatre-vingt à l’émergence des initiatives de délégation de service à des structures<br />

privées nationales.<br />

Dès 1989 et dans un contexte de laisser-faire total, on a vu d’abord l’émergence<br />

des opérateurs privés et communautaires fournissant des services de proximité aux<br />

populations. Ensuite, on a assisté à une forme de structuration de la filière par la<br />

contractualisation des relations entre la municipalité et ces opérateurs privés,<br />

notamment les entreprises de transport des déchets.<br />

L’évaluation de l’expérience n’a pas été concluante pour toutes les parties qui se<br />

sont accusées mutuellement : les entreprises ne couvrent pas correctement leur<br />

zone d’attribution et les DSM collectés ne sont pas amenés à la décharge indiquée<br />

conformément aux cahiers de charges mais déversés dans les bas-fonds et marécages<br />

en ville ; les populations ne respectent pas les horaires de passage des camions ou<br />

déversent les ordures hors conteneurs ; la municipalité n’honore pas, à terme, ses<br />

engagements financiers.<br />

La recherche d’une forme de gestion plus consensuelle et plus efficace a conduit à une<br />

organisation plus rationnelle de la filière depuis la fin des années quatre-vingt-dix.<br />

Le processus de restructuration en cours d’expérimentation dans la filière des DSM<br />

laissait croire à un désengagement municipal de la collecte des déchets.<br />

Il se nourrit des leçons tirées des expériences précédentes et de la dynamique des<br />

principaux acteurs opérationnels.<br />

C’est donc pour pallier les insuffisances des deux précédents systèmes qu’un marché<br />

de collecte dite « collecte domiciliaire », s’est considérablement développé autour de<br />

micro-entreprises, sur la base de contrats privés. Ces contrats privés lient un ménage<br />

ou un groupe de ménages à un prestataire de service qui effectue une collecte bi- ou<br />

tri-hebdomadaire à domicile. Ces prestataires sont de deux catégories :<br />

…/…<br />

Les villes d’Afrique face à leurs déchets

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