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La Caverne des Anciens (1963) - Lobsang Rampa

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de ce thé, tu t'apercevrais qu'elles roulent comme du<br />

sable près d'un lac turbulent. Même un gaz, l'air par<br />

exemple, est composé de molécules, de particules<br />

infiniment petites. Mais je m'écarte de mon sujet, nous<br />

allions parler de la mort et de la vie d'un Chinois.<br />

Il finit son thé et attendit que j'eusse vidé mon bol.<br />

— Seng était un vieux mandarin, reprit-il. Il avait<br />

mené une vie heureuse et, au soir de cette vie, il<br />

éprouvait une satisfaction profonde. Il avait une<br />

nombreuse famille, beaucoup d'esclaves et de<br />

concubines. L'Empereur de Chine lui-même l'avait<br />

comblé de faveurs. Ses yeux fatigués et myopes<br />

regardaient par la fenêtre de sa chambre et apercevaient<br />

vaguement les beaux jardins où se pavanaient <strong>des</strong><br />

paons. A ses oreilles défaillantes parvenait en sourdine<br />

le chant <strong>des</strong> oiseaux qui retournaient dans les arbres à la<br />

tombée du jour. Seng s'adossa à ses oreillers. Il était<br />

très paisible. Il sentait en lui les doigts de la Mort<br />

dénouer les liens qui le rattachaient à la vie. Lentement<br />

le soleil d'un rouge sang disparaissait derrière<br />

l'ancienne pagode. Lentement le Vieux Seng se rejeta<br />

sur ses oreillers, un râle s'échappant en sifflant de ses<br />

lèvres. <strong>La</strong> lumière du soleil s'évanouit, les serviteurs<br />

allumèrent les petites lampes de la chambre, mais le<br />

Vieux Seng était parti, parti avec les derniers rayons du<br />

soleil.<br />

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