Sudáfrica 2010 - FIFA.com

Il a été particulièrement marquant de voir que les bonnes
équipes ont fait peu ou pas de fautes à proximité de leur
propre surface de réparation, n’autorisant ainsi aucun coup
franc dangereux à cette distance.
Deux variantes sont ressorties lors de la récupération du
ballon.
a) En attendant dans sa propre moitié de terrain, utilisant
l’effet de surprise sur des contre-attaques rapides,
comme pratiqué par l’Algérie, l’Uruguay, le Portugal et la
Suisse. Mais chez certaines équipes, les rangs défensifs
étaient positionnés trop bas et les adversaires, en arrivant
lancés, ont pu déborder les défenseurs.
b) Récupération agressive du ballon dans la moitié de
terrain adverse, ou au plus tard à hauteur de la ligne
médiane, comme pratiqué par l’Espagne, l’Argentine,
le Brésil, le Paraguay ou encore le Chili. Cela a eu pour
conséquence de gêner l’adversaire très tôt lors de la
construction des ses attaques, et n’avait donc pas le
temps de s’organiser.
Certaines équipes ont pratiqué les deux variantes, en
fonction des situations de jeu (Argentine, Allemagne,
Ghana, etc.)
Jeu offensif effi cace
De nombreux buts (31) et occasions de buts ont été générés
par des passes dans l’intervalle, jouées depuis le milieu du
terrain. Cela s’explique notamment par le fait que les lignes
défensives des équipes plus faibles ne se décalaient pas assez
et étaient donc plus faciles à percer. La créativité du jeu sur
les fl ancs était un autre moyen précieux de créer des espaces
et donc des occasions de but. Encore fallait-il disposer
de joueurs capables de s’imposer en dribblant jusqu’à la
ligne de but pour centrer en retrait sur un joueur arrivant
en pleine course. En raison du nombre élevé de joueurs
présents dans la surface de réparation, les centres n’ont pas
souvent abouti. Les longues transversales étaient une autre
solution pour étirer les lignes défensives adverses.
2010 FIFA World Cup South Africa
Transitions effi caces défense-attaque
La transition rapide de la défense à l’attaque était
une clé du succès. Le passage rapide du milieu du
terrain et le timing ainsi que la précision de la dernière
passe étaient décisifs concrétiser une contre-attaque.
L’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, le Brésil, le
Ghana, l’Argentine et le Japon étaient notamment des
spécialistes dans ce domaine. Ils étaient capables, au
moyen d’enchaînements fl uides, de déjouer la défense
adverse. Dès la perte du ballon, ils effectuaient un
pressing sur le porteur du ballon, provoquant la perte
du ballon par l’adversaire, qui s’est retrouvé surpris au
moment de lancer une offensive. Il était intéressant de
constater qu’à partir du deuxième tour de la compétition,
le nombre des buts inscrits à l’issue de contre-attaques a
considérablement augmenté, ce qui était lié au style plus
offensif des équipes.
L’importance du premier but
Dans 46 des 64 matches, l’équipe qui a ouvert le score
est sortie vainqueur de la rencontre. En prenant en
compte les six matches qui se sont terminée sur un
score nul et vierge, et que dans huit rencontres, l’équipe
menée 0-1 a réussi à revenir au score, seulement quatre
matches ont vu une équipe menée au score remporter
la victoire au fi nal. Cet aspect psychologique du premier
but explique certainement aussi pourquoi les équipes
s’efforçaient avant tout d’éviter de concéder un but en
pratiquant un jeu essentiellement défensif. Les équipe
menant au score se sont senties en confi ance et capable
de maintenir le rythme du jeu. Le Danemark (contre le
Cameroun), la Grèce (contre le Nigeria), les Pays-Bas
(contre le Brésil) et l’Uruguay (contre le Ghana, aux
tirs au but) sont parvenus à remonter un retard d’un
but pour fi nalement s’imposer. Les États-Unis (qui ont
remonté un but à l’Angleterre et deux à la Slovénie)
et l’Italie (contre le Paraguay et la Nouvelle-Zélande)
ont décroché le match nul à deux reprises après avoir
concédé l’ouverture du score.
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