accorde. Comme l’eau, les revenus arrivent d’un seul coup ; alors les gens ont tendance à dépenser plus qu’ils le devraient. C’est difficile de résister quand l’argent est là. Chez nous, les Bamiléké, on nous apprend tout jeune le sens de la gestion. Les parents, en partant aux champs, remettent aux enfants la nourriture de toute une journée, ou l’argent pour aller au marché. Si tu manges tout au petit déjeuner, tu risques d’avoir faim dans la soirée. Très jeune, tu acquiers les bons réflexes. Et cette éducation de prévision, tu la transmets à tes enfants. La participation, c’est une notion simple et complexe à la fois. On ne voit pas tous la même chose derrière ce mot. Il y a ceux qui pensent qu’il faut attendre que les villageois viennent les voir dans leur bureau en ville pour commencer à envisager d’agir. Ces attentistes n’ont rien à faire parce que personne ne vient les voir. À l’autre extrême, tu trouves celui qui sait d’emblée ce qui manque au village, et qui impose des solutions avant même d’avoir sondé les besoins des gens. Si tu es sensible à ce que tu crois être un problème pour les gens, vas le discuter avec eux, et si c’est vraiment un problème, cherche à connaître son degré d’importance. » Roger a fait de l’approche participative son cheval de bataille. Une bataille aux armes douces où il est en vérité question d’infléchir les tendances impérialistes de tous ceux qui ont pour mission de réfléchir, de décider et d’agir pour autrui et son bien présumé. C’est au Projet Waza Logone, au sein de l’équipe socio-économique, qu’il a découvert la complexité de la chose et s’est passionné pour la cause. Des années de recherche, des mois d’enquête dans les villages, des réunions en tout genre, des retours en arrière, des bonds en avant… Que d’énergie pour assurer coûte que coûte que le projet et surtout ses réalisations sont l’affaire de tous et appartiennent d’abord et avant tout à ceux qui en ont vraiment besoin ! Du ministre au forgeron, du petit écolier au sultan, Roger fait preuve pour chacun de la même écoute. Il dit qu’au projet on a tout fait pour que lui-même et ses collègues apprennent et enrichissent cet art de développer. Fouiller les traditions, accueillir toute interprétation – y compris les moins rationnelles –, consulter publications scientifiques et experts en tout genre, voir ailleurs ce qui se fait, y puiser des leçons. Se forge ainsi son savoir-faire à la lumière de ce projet. À son tour, traduire, transmettre ce qu’il reçoit ; y ajouter sa foi, sa conviction, rien n’est jamais trop bien pour les gens de la plaine. 115
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