MANIFESTE POUR LA VRAIE DÉMOCRATIE - Etienne Chouard
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Annexe 10 : conjectures<br />
Les attentats du 11 septembre 2001, par leur ampleur, leur monstruosité, leurs moyens,<br />
leur retentissement, sont des évènements d’une nature exceptionnelle. Depuis cette date<br />
(et avant aussi), les terroristes (je les dénomme ainsi par commodité), ont multiplié les attentats<br />
sanglants avec des moyens des plus classiques et des plus ordinaires : les bombes,<br />
même si elles sont poussées à l’extrême avec de grandes quantités d’explosifs, des véhicules<br />
pour les acheminer sur leurs cibles et, summum de la folie humaine, du fanatisme et<br />
de la manipulation, les indispensables chauffeurs-kamikazes. Le côté suicidaire et les trop<br />
nombreuses victimes frappent et révulsent les opinions publiques dans le monde entier.<br />
Mais cela reste malgré tout les moyens habituels d’un terrorisme “classique”.<br />
De nombreux experts ont par ailleurs affirmé leur conviction que des groupes mafieux<br />
ou terroristes ont pu, sans grandes difficultés, se procurer des armes moins classiques et<br />
autrement redoutables. On se rappelle le gaz sarin introduit dans le métro de Tokyo par la<br />
secte Aoun. Mais il y a aussi le plutonium et les virus comme celui de la variole. Pour<br />
mémoire, rappelons que le plutonium est non seulement mortel par sa radioactivité à très<br />
longue période, mais que c’est en même temps le poison chimique le plus violent : 10.000<br />
fois plus puissant que le cyanure de potassium de triste réputation. C’est la substance la<br />
plus toxique et la plus dangereuse qui soit. Une masse de plutonium de la taille d’une petite<br />
orange suffirait pour tuer tous les habitants de cette planète. Ce métal est totalement<br />
artificiel : il n’existait pas sur terre avant la construction des premiers réacteurs nucléaires.<br />
On en a ainsi fabriqué des centaines de tonnes... Il est donc presque certain que Ben<br />
Laden et ses accolytes ont pu se procurer du plutonium en quantité suffisante pour ...<br />
pour faire une bombe atomique ? Non, certainement pas, c’est techniquement trop compliqué.<br />
L’aveu largement médiatisé, le 4 février 2004, d’Abdul Qadir Khan, le “père” de<br />
la bombe atomique pakistanaise, de l’organisation des fuites de technologie de la bombe<br />
vers l’Iran, la Lybie et la Corée du Nord, confirme hélas cette possibilité. D’autant que le<br />
Dr Khan, islamiste fanatique, soutien ouvertement la mouvance d’Al Qaïda, s’il n’en fait<br />
pas partie... Néanmoins, à défaut de bombe atomique, rien n’est plus facile pour leurs artificiers<br />
et discret pour leurs volontaires au “martyre” qu’une bombe dite “sale”, ce qui<br />
constitue un de ces gentils euphémismes de la langue de bois et du “politiquement correct”<br />
pour désigner une de ces saloperies les plus monstrueuses que peuvent concevoir<br />
des êtres dits “humains”. Un vieux bout de tuyau en plomb rempli de 500 grammes de<br />
plutonium et d’une toute petite charge explosive pour tout pulvériser finement. On balance<br />
le tout d’un ULM, d’un hélicoptère ou du sommet d’un gratte-ciel, une journée de<br />
beau temps agrémentée d’un bon vent favorable, à l’heure de sortie des bureaux. Résultat<br />
: une ville contaminée, une panique absolue, un potentiel assassin énorme : des milliers,<br />
des dizaines de milliers, des centaines de milliers de cancers mortels inguérissables,<br />
de maladies chroniques invalidantes et incompréhensibles. Désolé, ce n’est pas aussi<br />
spectaculaire et hollywoodien que l’effondrement des Twin Towers, mais c’est une perspective<br />
encore plus terrifiante et dévastatrice. Faisons deux hypothèses :<br />
1) Si Ben Laden est l’abominable satan de l’Amérique et qu’il dispose de plutonium<br />
ou d’autres joyeusetés chimiques ou biologiques, en bonne logique terroriste, il aurait dû<br />
les utiliser. Ce n’est pas le cas. Dans un combat à mort contre son ennemi, lorsqu’un coup<br />
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