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Musée de l'Œuvre Notre-Dame - Musées de Strasbourg

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DOSSIER DE PRÉPARATION À LA VISITE<br />

MUSÉE DE L’ŒUVRE NOTRE-DAME<br />

Aller plus loin<br />

L’âge <strong>de</strong>s ateliers aux XIV e -XV e siècles<br />

Un cadre corporatif<br />

Le métier <strong>de</strong> peintre et <strong>de</strong> sculpteur s’exerce dans le cadre d’une corporation.<br />

Comme tous les travailleurs manuels qui produisent et ven<strong>de</strong>nt eux-mêmes<br />

leur ouvrage, ils sont réunis en « corps », fixent les règles <strong>de</strong> la formation,<br />

arbitrent les litiges et secourent les défavorisés.<br />

Le maître doit acquérir le droit <strong>de</strong> bourgeoisie dans la ville où il installe son<br />

atelier et doit s’inscrire à la corporation dont dépend son métier.<br />

Le nombre <strong>de</strong> ses compagnons et <strong>de</strong> ses apprentis, la durée du temps<br />

d’apprentissage ou du voyage <strong>de</strong>s compagnons peuvent être fixés avec<br />

précision par les règles corporatives.<br />

L’aisance matérielle et la situation sociale <strong>de</strong>s maîtres est très variable à la fin<br />

du Moyen Âge. Certains peuvent bénéficier d’une position élevée dans la cité,<br />

être bourgmestre ou membre du conseil. Leur art attire parfois les louanges<br />

<strong>de</strong>s princes, mais ils ne sont pas véritablement attachés à un souverain<br />

comme dans les cours européennes autour <strong>de</strong> 1400 et à la Renaissance.<br />

Le travail collectif est favorisé sous la direction du maître qui répartit les tâches<br />

entres ses compagnons et en surveille l’exécution.<br />

Un métier hérité<br />

Le choix <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un artiste est rarement une vocation. Le métier futur exercé<br />

par l’enfant est dicté par les parents, qui déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’entrée dans un<br />

apprentissage. Le plus souvent le fils continue le métier <strong>de</strong>s aïeux. La structure<br />

<strong>de</strong>s ateliers est familiale et héréditaire. Les femmes n’ont pas leur place dans<br />

ces successions.<br />

L’apprentissage<br />

L’idée d’un « don » pour exercer une telle profession est étrangère à la mentalité<br />

<strong>de</strong> l’époque. À défaut d’un talent, d’autres qualités sont requises chez les<br />

apprentis. L’apprentissage commence vers l’âge <strong>de</strong> dix ans, il est long et<br />

complexe. L’enfant vit chez le maître, il a un statut qui le place entre les<br />

domestiques et les enfants <strong>de</strong> la famille. Il partage une chambre avec ses<br />

condisciples, mange à la table du maître mais reçoit une nourriture plus<br />

mo<strong>de</strong>ste. Durant les premières années il ne reçoit aucune rétribution, et il<br />

arrive que sa famille paie pour son entretien. À mesure qu’il <strong>de</strong>vient capable,<br />

et donc utile, il commence à être payé.<br />

Le maître a une autorité totale sur les garçons qui lui sont confiés. Il arrive <strong>de</strong><br />

les adopter. Pendant ces années, la vie <strong>de</strong> l’apprenti est quasi monacale.<br />

L’enfant est initié aux tâches matérielles. Au sein <strong>de</strong> l’entreprise sont<br />

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