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Musée de l'Œuvre Notre-Dame - Musées de Strasbourg

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DOSSIER DE PRÉPARATION À LA VISITE<br />

MUSÉE DE L’ŒUVRE NOTRE-DAME<br />

Aller plus loin<br />

La technique du vitrail<br />

La technique médiévale du vitrail est bien connue par <strong>de</strong> nombreux textes <strong>de</strong><br />

toutes époques du XII e au XIX e siècle, dont les plus célèbres restent ceux écrits<br />

par le moine allemand Théophile, du début du XII e siècle, ou par Antoine <strong>de</strong> Pise<br />

à la fin du XIV e siècle.<br />

La réalisation d’un vitrail nécessite du verre et du plomb :<br />

La fabrication du verre<br />

Le verre est composé <strong>de</strong> silice obtenue à partir <strong>de</strong> sable, à laquelle on ajoute<br />

<strong>de</strong>s éléments qui permettent d’en abaisser le point <strong>de</strong> fusion<br />

- soit <strong>de</strong> la potasse obtenue à partir <strong>de</strong> cendres <strong>de</strong> végétaux (hêtre ou fougères)<br />

- soit <strong>de</strong> la sou<strong>de</strong> obtenue à partir <strong>de</strong> cendres <strong>de</strong> végétaux marins (algues ou<br />

salicorne). La composition du verre conditionne son vieillissement : les verres<br />

potassiques, majoritaires au XIII e siècle, s’altèrent en se dévitrifiant (la potasse<br />

est extraite par l’eau <strong>de</strong> pluie qui coule sur la face externe du vitrail, ou se<br />

con<strong>de</strong>nse en face interne). Ils sont noircis <strong>de</strong> dépôts d’altération, ou percés <strong>de</strong><br />

cratères. À partir du XIV e siècle, l’introduction <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> en plus ou moins<br />

gran<strong>de</strong> quantité modifie et réduit ce phénomène d’altération <strong>de</strong>s verres.<br />

Le verre est soufflé en plateaux jusqu’au XVI e siècle, puis en manchons (grosse<br />

bulle). Il a la particularité d’être teinté dans la masse, grâce à l’introduction<br />

d’éléments qui colorent la pâte <strong>de</strong> verre : l’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> cobalt donne du bleu ;<br />

l’oxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> cuivre donne du rouge ou du vert selon son <strong>de</strong>gré d’oxydation ; le<br />

manganèse donne du violet et le fer et l’antimoine, du jaune. Ceci conditionne<br />

la technique <strong>de</strong> fabrication : au sein du vitrail, chaque élément donne lieu à la<br />

coupe d’une pièce <strong>de</strong> verre différente selon la couleur souhaitée, qui sera<br />

cernée d’un plomb.<br />

La création d’un vitrail nécessite, en premier lieu, l’établissement d’une<br />

maquette ou « patron ».<br />

D’abord à échelle réduite, puis à échelle 1, ce patron doit aussi fournir le tracé<br />

du plomb. Au XIII e siècle, le papier n’étant pas d’usage courant, le peintre<br />

verrier se servait d’une table <strong>de</strong> bois qu’il blanchissait à la craie : le <strong>de</strong>ssin du<br />

vitrail et le tracé du plomb y étaient reportés en noir.<br />

Les pièces <strong>de</strong> verre étaient ensuite posées sur cette table <strong>de</strong> bois. Le tracé du<br />

vitrail étant visible par transparence au travers du verre, la coupe <strong>de</strong> verre était<br />

alors réalisée au fer rouge. Le fer, chauffé « au rouge », était posé sur le verre<br />

suivant le tracé <strong>de</strong> coupe désiré. Une fêlure se produisait alors, notamment<br />

lorsqu’on humectait <strong>de</strong> salive, avec le doigt, l’endroit où le fer avait été<br />

appliqué. La coupe <strong>de</strong> verre était ensuite rectifiée au grugeoir. On prenait soin<br />

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