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Musée de l'Œuvre Notre-Dame - Musées de Strasbourg

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DOSSIER DE PRÉPARATION À LA VISITE<br />

MUSÉE DE L’ŒUVRE NOTRE-DAME<br />

qu’iconographique. D’origine vraisemblablement néerlandaise comme le<br />

précise son nom, il semble s’être formé dans les territoires du duché <strong>de</strong><br />

Bourgogne au contact <strong>de</strong> l’art burgondo-flamand. Sa connaissance <strong>de</strong> l’art du<br />

sculpteur Sluter est indéniable, au travers en particulier <strong>de</strong> ses recherches sur<br />

la plasticité <strong>de</strong>s corps et sur le rendu <strong>de</strong>s physionomies. Mais il n’a<br />

malheureusement laissé qu’un très petit nombre d’œuvres.<br />

Présent à <strong>Strasbourg</strong> entre 1462 et 1467, il obtient la comman<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

décoration sculptée du portail <strong>de</strong> la Chancellerie en 1463. Il exécute l’année<br />

suivante l’épitaphe du chanoine <strong>de</strong> Busnang dans la chapelle Saint-Jean <strong>de</strong> la<br />

cathédrale. En 1467, il travaille encore à <strong>Strasbourg</strong> à la réalisation d’un<br />

crucifix en pierre <strong>de</strong>stiné au cimetière <strong>de</strong> Ba<strong>de</strong>n-Ba<strong>de</strong>n, puis se rend à la cour<br />

<strong>de</strong> Frédéric III à Wiener-Neustadt, où il réalise la conception générale du<br />

mausolée <strong>de</strong> l’Empereur. Il meurt avant son achèvement en 1473.<br />

Tandis que la tradition classique, issue <strong>de</strong> l’Antiquité, impose au buste une<br />

certaine solennité, le Moyen Âge introduit un buste non pas artificiellement<br />

amputé, mais se présentant comme appuyé sur une allège, par exemple dans<br />

l’encadrement d’une baie. La présence <strong>de</strong> bras et surtout le geste <strong>de</strong>s mains<br />

augmentent l’expression et sollicitent par conséquent le spectateur : tout cela<br />

renforce une conception naturaliste très éloignée du buste classique qui tend<br />

plutôt à établir <strong>de</strong>s types universels.<br />

L’image <strong>de</strong> l’artiste<br />

L’autoportrait au sens mo<strong>de</strong>rne du terme, remonte à la Renaissance. À cette<br />

époque le statut <strong>de</strong> l’artiste se modifie profondément. Attaché aux cours<br />

princières, son i<strong>de</strong>ntité professionnelle s’affirme. Il commence à signer ses<br />

œuvres et à se mettre en scène, souvent dans <strong>de</strong>s représentations <strong>de</strong> saint Luc<br />

peignant la Vierge et l’Enfant, soulignant ainsi son rôle <strong>de</strong> créateur. Les<br />

nouvelles conceptions artistiques font <strong>de</strong> lui un « pur esprit » comparable à un<br />

savant, et non plus seulement un technicien habile. Du XVI e au XIX e siècle les<br />

principes <strong>de</strong> représentation <strong>de</strong> l’artiste par lui-même ne varient guère. Il se<br />

soucie principalement d’i<strong>de</strong>ntité psychologique ou professionnelle. À partir du<br />

XIX e siècle, le peintre qui se détache <strong>de</strong> la réalité, se préoccupe moins <strong>de</strong><br />

ressemblance. Ses autoportraits <strong>de</strong>viennent un prétexte pour témoigner <strong>de</strong> ses<br />

conceptions <strong>de</strong> la peinture.<br />

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