Musée de l'Œuvre Notre-Dame - Musées de Strasbourg
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DOSSIER DE PRÉPARATION À LA VISITE<br />
MUSÉE DE L’ŒUVRE NOTRE-DAME<br />
VERS LES TEMPS MODERNES<br />
L’art s’ouvre à l’observation <strong>de</strong> l’homme et du mon<strong>de</strong><br />
Le portrait au musée<br />
Pour faire un portrait : « les parties du corps qui sont lai<strong>de</strong>s, et <strong>de</strong><br />
la même façon celles qui donnent peu <strong>de</strong> plaisir, <strong>de</strong>vraient être<br />
Du verbe po(u)r traire = couvertes par <strong>de</strong>s drapés, <strong>de</strong>s fron<strong>de</strong>s ou par la main. Les<br />
<strong>de</strong>ssiner, représenter anciens ont peint le portrait d’Antigonos seulement du côté du<br />
trait pour trait. visage où l’œil ne manquait pas. On dit que la tête <strong>de</strong> Périclès<br />
était longue et lai<strong>de</strong>, c’est pourquoi il était portraituré par les<br />
peintres et les sculpteurs portant un casque. D’après Plutarque,<br />
quand les peintres antiques (dé)peignaient <strong>de</strong>s rois, ils corrigeaient les défauts<br />
que l’on ne voulait pas laisser apercevoir, et ce, tout en gardant la<br />
ressemblance ».<br />
Alberti, De la peinture (1434)<br />
L’icône et le principe <strong>de</strong> réalité<br />
L’icône autour du VI e siècle en Orient <strong>de</strong>vient objet <strong>de</strong> culte au même titre que<br />
les reliques <strong>de</strong>s saints. Elle pénètre en Occi<strong>de</strong>nt à la suite <strong>de</strong>s croisa<strong>de</strong>s et<br />
influence l’art occi<strong>de</strong>ntal. Cette tendance perdure dans l’Italie du XIV e siècle. La<br />
Vierge à l’enfant par exemple n’est pas représentée comme un personnage en<br />
chair et en os, mais toujours comme une image <strong>de</strong> culte, c’est-à-dire en tant<br />
qu’icône.<br />
Toutefois apparaissent <strong>de</strong>s personnages extérieurs, anges et saints, et surtout<br />
les donateurs. Entre l’image du donateur et sa physionomie réelle, il n’y a pas<br />
<strong>de</strong> ressemblance jusqu’au XV e siècle. C’est que la notion même <strong>de</strong> portrait<br />
ressemblant n’a pas cours avant 1300. Il s’agissait moins <strong>de</strong> reconnaître les<br />
personnages que d’i<strong>de</strong>ntifier leur fonction à partir <strong>de</strong> signes propres à une<br />
catégorie ou à une classe <strong>de</strong> la société. Armoiries, costumes, objets<br />
emblématiques, inscriptions, participent « du principe <strong>de</strong> réalité » qui permet<br />
<strong>de</strong> différencier les personnages.<br />
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