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1.4 Déformation côtière récente du Bloc Marginal et relation avec les processus<br />
de subduction<br />
côtier de 1 000 m à l’échelle du Pliocène, c’est à dire en 4 millions d’années. Ils déduisent<br />
donc de leur synthèse que ce taux atteste d’une reprise du soulèvement côtier après une<br />
période de quiescence au Pliocène et/ou d’une accélération du soulèvement depuis les 500<br />
derniers milliers d’années. Or, nous avons observé deux morphologies majeures au Nord Chili<br />
qui présentent des dimensions de cette amplitude, l’Escarpement Côtier et les incisions qui<br />
traversent le Bloc Marginal, indiquant que le taux de soulèvement côtier déterminé pour<br />
les 500 derniers milliers d’années est envisageable sur une période de temps beaucoup plus<br />
longue.<br />
1.4.3 Les mécanismes de surrection en relation avec les processus de sub-<br />
duction<br />
D’après [Regard et al., 2010], les morphologies marines le long de la côte des Andes Cen-<br />
trales révèlent que cette zone a été soulevée de manière relativement continue pendant le<br />
Quaternaire Supérieur, excepté au niveau des péninsules. Ces auteurs supposent que le méca-<br />
nisme responsable de ce soulèvement opère à une échelle crustale ou lithosphérique, tels que<br />
les processus de subduction ou la dynamique du manteau lithosphérique. [Lallemand et al.,<br />
1994] et [Adam and Reutter, 2000] proposent que la subsidence au large et le soulèvement<br />
côtier sont reliés à des processus d’érosion tectonique et de sous-placage de matériel crustal<br />
sous la côte. D’après [Bourgois et al., 2007], il existerait une zone très couplée sous la côte qui<br />
favoriserait le soulèvement et une zone fortement découplée sous la marge au large, qui subi-<br />
rait une érosion tectonique et une subsidence. La présence de failles normales a souvent été<br />
documentée au niveau des terrasses marines de la côte péruvo-chilienne (Armijo and Thiele<br />
[1990] ; Delouis et al. [1998] ; Marquardt et al. [2004] ; Audin et al. [2008]). La réactivation de<br />
ces failles normales correspondrait selon certains scientifiques à un processus épisodique lié<br />
au cycle sismique de la zone de subduction (Marquardt et al. [2004] ; Delouis et al. [1998] ;<br />
Quezada [2003]). [Macharé and Ortlieb, 1993], [Quezada, 2003] et [Saillard, 2008] considèrent<br />
qu’il existe une distance fosse/côte limite au-dessous de laquelle il y a formation de terrasses<br />
marines d’abrasion. Cette distance a été estimée à 105 ± 5 km. Cette distance correspond à la<br />
projection en surface de la limite la plus profonde de la zone bloquée, ou zone sismogénique.<br />
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