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pluviométrie des bassins versants suit elle une tendance latitudinale identique et le seuil de<br />
précipitation identifié à 19°30’S existe-t-il quand on considère de telles données ?<br />
L’objectif du travail présenté dans le chapitre trois est de tester l’hypothèse émise<br />
précédemment selon laquelle la morphologie du Bloc Marginal résulte d’un soulèvement d’ensemble,<br />
modulé par l’effet du gradient de pluviométrie décrit précédemment. Pour cela une série<br />
demodélisation numérique des processus de surface utilisant le code APERO a été réalisée. Sans entrer<br />
dans le détail ici, les protocoles expérimentaux utilisés sont pertinents. Les simulations permettent de<br />
vérifier que le taux de précipitation est effectivement un des paramètres qui contrôle le développement<br />
de réseaux hydrographiques et donc possiblement le caractère endo ou exoréiques des bassins versants<br />
de la zone d’étude. Dans la mesure où l’objectif de cette partie était de valider l’hypothèse émise, on<br />
peut dire que l’objectif est atteint. Dans le détail, cette partie pose parfois quelques petits problèmes.<br />
Outre les instabilités numériques qui sont vraiment importantes sur certaines simulations et dont<br />
l’impact n’est pas discuté (par exemple exp184, exp213, exp232), il se pose le problème des profondes<br />
incisions qui se forment en amont des topographies simulées et qui sont jugées irréalistes par rapport à<br />
la nature et ne sont ainsi pas prises en compte dans la discussion. L’explication selon laquelle il s’agit<br />
uniquement d’un problème d’infiltration des eaux de précipitation aurait méritée une discussion plus<br />
approfondie. La différence entre les modèles et la nature ne peut elle pas venir de la paramétrisation<br />
des modèles (e.g. variations spatiales de Kbr) ou des conditions aux limites ? Par ailleurs, si la presque<br />
totalité des eaux de précipitations s’infiltrent effectivement dans le bedrock ici, situation intéressante<br />
également, cela impliquerait que toute l’évolution morphologique du Bloc Marginal en aval soit<br />
guidée par les effets de nappe. Dans ce cas quelle validité donner aux résultats de simulations<br />
numériques qui négligent les écoulements souterrains ? En d’autres termes, le code utilisé était il alors<br />
véritablement adapté à l’objet d’étude ?<br />
En conclusion, le travail présenté par Aurélie Coudurier Curveur apporte une nouvelle vision<br />
de l’évolution morpho-tectonique de la marge de subduction au Nord Chili, nourrie par une importante<br />
synthèse des observations et données géologiques, qui s’accordent dans l’ensemble très bien avec le<br />
nouveau modèle proposé. Les idées développées sont extrêmement séduisantes et tout est très bien<br />
réfléchi et pensé. Il apparait par contre que certains points cruciaux nécessiteront d’être plus<br />
particulièrement investigués à l’avenir pour véritablement assoir la démonstration. Ce travail ouvre<br />
donc des perspectives très intéressantes et prometteuses et je recommande donc la soutenance de cette<br />
thèse de l’Institut de Physique du Globe de Paris.<br />
Fait à Toulouse, le 31 janvier 2012<br />
Pr Stéphane BONNET<br />
Université Paul Sabatier, Toulouse III