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L’ARTILLERIE DE GENÈVE EN 1602 L’ARTILLERIE DE GENÈVE EN 1602<br />

Plan de Genève au temps de l’Escalade<br />

trois inventaires des pièces d’artillerie de la ville, l’un dressé en 1594, le deuxième<br />

en 1692 et le troisième, se voulant exhaustif, en 1736, ces deux derniers citant alors<br />

des pièces genevoises millésimées d’avant 1602.<br />

1. Le manuscrit de Pierre SIMON<br />

La tentative de survol de l’artillerie en place à Genève, en 1602, ne peut être achevée<br />

si l’on omet de mentionner un manuscrit datant du début de la deuxième moitié du<br />

XVIe siècle. Le 20 octobre 1559, en effet, Pierre SIMON, arrivé à Genève deux ans<br />

plus tôt en provenance de Liège, supplie le Conseil de recevoir humainement, - soit<br />

avec récompense -, le présent qu’il fait à Messieurs d’un livre qu’il dit «avoir escrit<br />

de faits de la guerre par luy expérimentés, & de divers engins propres à la défense<br />

de la ville». Le Conseil, ayant vu ledit ouvrage, arrête «qu’on donne à présent six<br />

escus audit Symon & qu’on le mette en besogne pour gaigner sa vie aux forteresses<br />

de la ville, et qu’il ait cinq sous par jour quand il s’y emploiera» (125) .<br />

22 Le Brécaillon<br />

Son manuscrit, l’un des fleurons de la Société de Lecture de Genève (126) , se présente<br />

sous la forme d’un ouvrage relié comportant une centaine de folios, pour la plupart<br />

illustrés de croquis. En six chapitres, Pierre SIMON traite des moeurs et des<br />

conditions que doit avoir un maître canonnier pour bien faire son office. Les<br />

ordonnances d’artillerie y figurent avec des descriptions des types de pièces en<br />

usage, leurs calibres (127) , ainsi que leurs poids. L’auteur passe en revue le matériel<br />

employé, les mines, les pétards, les pots à feu, etc. (128) Il démontre enfin, croquis à<br />

l’appui, comment dresser un fort, défendre ou attaquer une forteresse ou une ville<br />

(129) .<br />

En 1559, Pierre SIMON offre un véritable traité d’artillerie à Genève. Au chapitre<br />

le plus intéressant, pour ce qui nous<br />

concerne, et qui nous parle des «pièces<br />

de tous calibres et de leur pesanteur»,<br />

Pierre Simon donne une liste des<br />

bouches à feu de l’époque que nous<br />

retranscrivons dans le tableau suivant:<br />

Types de pièce Poids en livres<br />

(livre = 0,52 kg) (130)<br />

Double canon 12’000<br />

Canon renforcé 10’000<br />

Canon 8’000<br />

Double grande couleuvrine 6’000<br />

Grande couleuvrine 5’000<br />

Couleuvrine 4’000<br />

Serpentine 3’000<br />

Bâtarde 2’000<br />

Bâtarde moyenne 2’000<br />

Moyenne 1’500<br />

Grand faucon 1’500<br />

Petit faucon 1’000<br />

Passe-volant 700<br />

Fauconneau 500<br />

Arquebuse à croc<br />

Parmi la quinzaine de types de pièces<br />

mentionnées ci-dessus, même si celles-ci<br />

ne sont malheureusement pas<br />

accompagnées de leurs calibres, on peut<br />

se demander combien étaient<br />

effectivement en service dans la<br />

République et s’il s’agit de la liste des<br />

bouches à feu existant avant 1558, ainsi<br />

Le Brécaillon<br />

Page de titre aux armes de la Seigneurie.<br />

Coll. Société de Lecture de Genève.<br />

23

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