REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO - La voix du paysan ...

Sous programme 1 Intensification durable de la production des cultures vivrières
Composante 1.2. Valorisation des ressources naturelles de base
La RDC regorge d’importantes ressources en terres irrigables, en eaux de surface et des bas-fonds qui restent encore peu utilisés pour la production agricole.
Le pays a connu quelques essais d’irrigation, au profit des petits exploitants agricoles, dans certains sites comme la plaine de la Ruzizi (Sud-Kivu), la vallée de la
Luala (Bas-Congo), le Pool Malebo (Kinshasa), le site de Loma (Bas-Congo).La plupart de ces ouvrages sont tombés en désuétude, soit par abandon, soit suite aux
pillages. Certains ouvrages résistent encore aujourd’hui, de même que l’irrigation informelle soutient encore le secteur. En effet, au fil des années, les petits
exploitants, forts des résultats des cultures des bas-fonds, se sont mis à provoquer des crues dans les terrains non inondables grâce à des barrages érigés sur les
parcours des ruisseaux qui ont servi à irriguer les cultures maraîchères (feuilles) par arrosage manuel, les légumineuses (haricots) ainsi que les céréales (riz).La
valorisation des bas-fonds et des terres inondables permet des rendements plus élevés, la protection de l’environnement et la sédentarisation des paysans
Contexte et justification
exploitants et la potentialisation des sites. Il s’agira dans le volet « aménagement et gestion des périmètres hydro-agricoles » d’assurer une maîtrise de l’eau en
réhabilitant ou en aménageant des périmètres hydro agricoles et en organisant leur exploitation à travers la mise en place de comités de gestion.
La valeur de la terre du point de vue économique, son aptitude à produire dépend de beaucoup de facteurs dont la fertilité, la situation géographique, l’aménagement
et la superficie. Cependant les ressources naturelles qui constituent la base des systèmes de production subissent, d’année en année, sous l’influence des aléas
climatiques et de la croissance de la population humaine et animale, une pression sans cesse continue liée à la surexploitation, notamment dans les régions
montagneuses (Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu), au Bas-Congo, dans l’hinterland minier et les zones périurbaines. Cette pression avec la réduction de l’espace
cultivable, engendre une dégradation de la fertilité des terres, et la mise en culture de terres marginales, avec comme conséquence, des atteintes fortes à
l’environnement, la réduction des rendements et de la production et une plus grande paupérisation des populations. Le volet « gestion de la fertilité des terres »
s’efforcera de renverser cette tendance.
Volets Aménagement et gestion des périmètres hydro-agricoles Gestion de la fertilité des terres
Résultats attendus
L’aménagement et la mise en valeur des bas-fonds et plaines inondables
sélectionnés sont assurés
La gestion de la fertilité des terres est améliorée
Identifier les sites aménageables
Créer et/ou renforcer le fonctionnement des structures nationales de
Déterminer le montant du bail ou de l’accès à la propriété terrienne, évaluer la concertation sur la gestion de la fertilité des terres
tendance actuelle liée aux conflits et aux goulots d’étranglement et qui empêchent Créer un environnement favorable par la mise en œuvre des réformes
la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
juridiques et règlementaires
Concevoir, planifier et réhabiliter les anciens périmètres hydro agricoles
Renforcer le service de la recherche pédologique au niveau des dispositifs
Concevoir, planifier et réaliser les nouveaux périmètres hydro agricoles
nationaux de recherche agricole à travers l’appui à la recherche
Mettre en place les comités de gestion des sites aménagés
développement et le transfert de technologies en matière de gestion de la
Actions :
Elaborer des fiches techniques et modules de formation sur les techniques fertilité des terres
d’exploitation et la gestion des aménagements
Appuyer les organisations de producteurs agricoles et les organisations
Former les agro riziculteurs aux techniques d’aménagement, d’exploitation et de professionnelles agricoles
gestion des bas-fonds
Appuyer l'installation d’auxiliaires privés d'intensification agricole
Développer et vulgariser les techniques simples de lutte antiérosive, de
Organiser le suivi- évaluation du plan national de gestion de la fertilité des
protection des berges et de lutte contre l’ensablement.
Développer et vulgariser la technique de rizipisciculture.
Vulgariser la méthode de lutte contre les prédateurs et les maladies
terres
Bénéficiaires
Le programme est concentré dans les bassins de production. Les producteurs et leurs organisations constitueront les groupes cibles ; à cette catégorie s’ajoutent les
ONG, autres privés et les structures d’encadrement.
La mise en œuvre permettra la réhabilitation de 10 000 hectares d’anciens périmètres hydro agricoles avec une attention particulière aux périmètres rizicoles et l’aménagement de 25 700
hectares de nouveaux périmètres hydro agricoles. La priorité reste pour les aménagements à faible coût facilement maîtrisable par les bénéficiaires. La gestion des sites aménagés doit être
assurée par les populations bénéficiaires avec l’appui des structures d’encadrement (services étatiques, ONG). L’introduction des techniques d’aménagement et des techniques
d’exploitation simples et peu coûteuses, notamment de lutte antiérosive, de protection des berges, permet d’assurer une prise en charge rapide par les associations à travers la formation.
Mise en œuvre
S’agissant de la gestion de la fertilité des terres, la mise en œuvre sera basée d’abord sur les producteurs pris individuellement ou à travers leurs organisations de base. La sensibilisation
et l’information des populations, le choix raisonné des sites et des exploitations pilotes, la mise en place des parcelles de démonstrations en milieu rural et l’organisation de visites interpaysannes
permettront non seulement de les convaincre sur les résultats concrets, mais aussi de garantir l’appropriation des innovations et savoir –faire et, par ces derniers, de prendre en
compte leurs préoccupations et, par voie de conséquence, d’aboutir à des innovations aisément reproductibles et durables.
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